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La mort cérébrale est-elle réversible ?

Il ne s'agit pas seulement d'une lésion ou d'un coma

mort cérébrale
— Andrus Ciprian / Shutterstock.com

Dans les films et les séries télévisées, on peut souvent voir des personnages déclarés en état de mort cérébrale, mais qui finissent par revenir miraculeusement à la normale. Mais au fait, qu’est-ce que la mort cérébrale ? Et est-ce que c’est un phénomène réversible dans la réalité ?

La mort cérébrale : qu’est-ce que c’est ?

Une personne est allongée dans un lit d’hôpital. Elle est aidée par un ventilateur qui l’aide à respirer. Son cœur bat encore et sa peau est chaude. Pourtant, ses yeux restent fermés et elle ne réagit pas aux stimuli tels que la douleur ou la lumière. Il y a quatre diagnostics possibles pour expliquer que cette personne reste inconsciente : elle souffre d’un syndrome d’enfermement, elle est dans le coma, elle est dans un état végétatif permanent ou elle est en état de mort cérébrale.

En ce qui concerne la mort cérébrale, il s’agit de la perte permanente, irréversible et complète de la fonction cérébrale, et cela peut inclure l’arrêt de l’activité involontaire nécessaire pour maintenir la personne en vie. La mort cérébrale diffère ainsi de l’état végétatif persistant, dans lequel la personne est vivante et garde certaines fonctions autonomes. C’est également différent du coma, car les comateux gardent une activité et des fonctions cérébrales et corporelles. Et ce n’est pas non plus la même chose que le syndrome d’enfermement qui se manifeste par une paralysie du corps sans que la conscience et la fonction cognitive soient affectées.

Autrement dit, une personne en état de mort cérébrale ne pourra jamais plus se réveiller et les autres systèmes organiques du corps continuent uniquement de fonctionner grâce à des appareils de ventilation artificielle et de l’oxygénation par membrane extracorporelle. Étant donné que la mort cérébrale est irréversible, une personne dans cet état est considérée comme légalement décédée par de nombreuses juridictions. Les donneurs d’organes doivent notamment être déclarés en état de mort cérébrale avant que leurs organes puissent être prélevés pour une greffe.

mort cérébrale
— Photocarioca / Shutterstock.com

Un diagnostic extrêmement difficile à accepter

Malgré l’existence de lois sur le sujet, la gestion des cas de mort cérébrale est généralement délicate. Cela s’explique par le fait que pour les proches, il est très difficile d’accepter que le patient soit mort alors que son cœur bat encore. Dans ces cas-là, il arrive souvent que ces derniers refusent le diagnostic du médecin selon lequel l’état du patient est irréversible. Quoi qu’il en soit, il existe des diagnostics fiables et imparables qui peuvent prouver qu’une personne est en état de mort cérébrale.

Ces diagnostics répondent notamment à trois critères clés : une cause à l’état du patient, l’absence de réflexe du tronc cérébral et l’échec du test de l’apnée qui consiste à voir si le patient peut respirer par lui-même. Une fois qu’un patient est officiellement reconnu comme étant en état de mort cérébrale, les proches et les médecins n’ont plus d’autres choix que d’accepter la mort biologique, telle qu’elle est universellement acceptée. Très certainement, il s’agit d’un moment très difficile, et la question de la durée pendant laquelle on peut maintenir le patient en vie fait souvent l’objet de débats.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Live science

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