
En février 2025, un vol Melbourne–Doha a tourné au drame lorsqu’un passager est décédé en plein trajet. Le couple assis à ses côtés a vu son corps rester à côté d’eux jusqu’à l’atterrissage. Une situation difficile à imaginer… et pourtant, elle n’est pas si rare qu’on le croit. Mais alors, que se passe-t-il réellement quand la mort frappe à 10 000 mètres d’altitude ? Explications.
« Y a-t-il un médecin à bord ? »
Selon une étude parue en 2021 dans The American Journal of Emergency Medicine, on dénombre 18,2 urgences médicales pour un million de passagers et 0,21 décès par million. Avec plus de 5 milliards de voyageurs attendus en 2025, cela représenterait près d’un millier de morts en vol chaque année.
Lorsqu’un passager fait un malaise, le personnel de bord applique les procédures de premiers secours, notamment la réanimation cardio-pulmonaire (RCP), et il n’est pas rare que le pilote déroute l’avion vers l’aéroport le plus proche. Mais sur certaines routes, le plus proche peut se trouver… à plusieurs heures de vol. Et parfois, même les soins d’urgence ne suffisent pas.
Faire face à la mort à 10 000 mètres d’altitude
La mort en vol reste un tabou aussi rare que déroutant. Certaines personnes affirment qu’elles ne pourraient pas s’asseoir à côté d’un corps, d’autres disent que cela ne les dérangerait pas, et quelques-unes plaisantent même en disant qu’elles préfèreraient cela à un bébé qui pleure pendant 10 heures.
Les directives de l’IATA prévoient un cadre précis : après 30 minutes de RCP sans signe de vie, la personne peut être déclarée décédée. Le corps est alors placé dans un sac mortuaire (s’il y en a un à bord) ou recouvert d’une couverture jusqu’au cou, les yeux fermés.
Idéalement, le défunt est déplacé vers un siège isolé. Mais si le vol est complet, il peut rester à sa place jusqu’à l’atterrissage. Le positionnement final dépend donc de la décision de l’équipage, qui doit jongler entre le respect du défunt et le bien-être des passagers.
Si la mort à bord d’un avion reste rare, elle n’en est pas moins prévue. Les compagnies aériennes s’appuient sur des protocoles précis pour gérer ces moments tragiques avec discrétion, respect et sang-froid. Un rappel que même à 10 000 mètres du sol, la vie et parfois la mort suivent leur cours.
Que pensez-vous de ces protocoles ? Par ailleurs, Airbus dévoile son avion du futur avec des ailes qui bougent comme un oiseau.