Depuis quelques années, la pollution plastique des océans est au cœur des préoccupations. Une étude menée par le Centre de recherches océaniques et atmosphériques de l’université de Kyushu, au Japon, montre que l’océan renferme actuellement plus de 24 000 milliards de microplastiques, soit cinq fois plus que les précédentes estimations des scientifiques.
Jusqu’à 578 000 tonnes dans les océans
24 000 milliards de morceaux de microplastiques polluent maintenant le fond des océans selon une nouvelle étude publiée dans la revue Microplastics and Nanoplastics. L’équipe internationale menée par Atsuhiko Isobe de l’université de Kyushu indique que les particules en suspension dans les océans ont une taille comprise entre 1 et 5 millimètres. Les 24 400 trillions de microplastiques pèsent entre 82 000 et 578 000 tonnes.
En comparaison, les chercheurs estimaient dans une étude datant de 2015 que 30 000 tonnes de microplastiques se trouvaient dans les océans. Ces derniers expliquent que l’écart entre les deux études est principalement dû au manque de données dans la précédente étude. Pour cette nouvelle étude, les chercheurs ont compilé les analyses de 8 200 échantillons d’eau de mer, ce qui équivaut à huit fois plus de données par rapport à l’étude de 2015.
Les chercheurs indiquent que les taux de concentration de microplastiques dans les zones les plus étudiées n’ont pas beaucoup augmenté au cours de ces dernières années. D’après des recherches récentes, les microplastiques se concentreraient principalement aux pôles, sur les îles éloignées et dans les fonds marins.
Des chiffres sous-estimés
Les chercheurs indiquent également que cette nouvelle étude ne prend pas en compte des données majeures, comme l’eau de de l’océan Indien occidental et de la mer de Chine méridionale, alors que les déchets plastiques dans les océans proviennent à 68 % d’Asie du Sud, du Sud-Est et de Chine. François Galgani, océanographe spécialiste en science de l’environnement, indique qu’une nouvelle évaluation est ainsi nécessaire.
Ce dernier indique que les microplastiques peuvent avoir deux impacts majeurs, à savoir « l’ingestion par les animaux marins et le transport d’espèces ». Le transport d’espèces est assez préoccupant. « Chaque microplastique peut porter des bactéries, des virus, des espèces unicellulaires, et on n’a aucun recul sur ces micro-organismes. Or, on sait très bien qu’il y a des espèces à risques, et des espèces pathogènes. Cela risque de déséquilibrer les écosystèmes et la biodiversité », a-t-il expliqué.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Futura-sciences
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on ne prend pas assez en compte que, au delà de l’impact visuel et mécanique, il y a des risques chimiques diffus à cette pollution massive de déchets en plastique : les plastifiants, les phtalates sont couramment utilisés comme additifs des matières plastiques pour les rendre souples, en particulier pour le PVC : ce sont des perturbateurs endocriniens : https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique-2/la-prevention-des-risques-professionnels-des-perturbateurs-endocriniens : Il y a un risque environnemental diffus pour toute la population, mais les caractéristiques de l’exposition professionnelle (dose, fréquence et durée) induisent des risques largement majorés pour certains métiers