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Il n’y a pas que les humains : ces mollusques utilisent aussi la fibre optique

— © Dakota McCoy

En examinant les coquilles de mollusques bivalves à la forme évocatrice, les chercheurs ont découvert la présence de minuscules structures vitales, fonctionnant essentiellement comme des fibres optiques.

Protection anti-UV

Les bien-nommées bucardes-cœur de Vénus (Corculum cardissa) entretiennent une relation symbiotique avec des algues photosynthétiques qui vivent sous leur coquille. En l’échange de ce nid douillet et sûr, ces dernières offrent à leurs hôtes de précieux nutriments.

Intrigués par le fait que ces mollusques parviennent à canaliser la lumière extérieure tout en restant fermés, Dakota McCoy, de l’université de Chicago, et ses collègues ont découvert que les coquilles de ces mollusques étaient parsemées de structures cristallines de carbonate de calcium.

En les examinant de plus près, les chercheurs ont découvert que ces minuscules « fenêtres translucides » étaient constituées de fibres longues et fines d’un minéral appelé aragonite, présentant la particularité de laisser passer deux fois plus de lumière « photosynthétiquement utile » que de lumière ultraviolette nocive.

« Nous mettons de la crème solaire pour nous protéger des rayons ultraviolets, qui sont connus pour provoquer des mutations et des cancers », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Communications. « Les bucardes-cœur de Vénus utilisent essentiellement ces structures comme une protection anti-UV. »

De larges implications

Bien qu’ils soient dépourvus de la gaine protectrice et isolante qui enveloppe les fibres optiques produites en usine, il s’avère que les fils d’aragonite transmettent la lumière de manière tout aussi efficace.

Selon McCoy, s’en inspirer pourrait potentiellement permettre de créer des câbles à la fois plus simples (impliquant un coût de fabrication réduit) et performants, et conduire à de nouvelles percées dans le domaine de l’optique.

Il y a quelques années, des chercheurs canadiens s’étaient inspirés des huîtres pour mettre au point un nouveau type de verre, plus résistant et flexible.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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