Gerda Taro
Pour commencer, parlons de Gerda Taro. De son vrai nom Gerta Pohorylle, cette photojournaliste allemande célèbre pour ses reportages sur la guerre d’Espagne est née le 1er août 1910 à Stuttgart, en Allemagne. Gerda a grandi dans une famille bourgeoise. Dès son plus jeune âge, elle s’intéresse déjà aux idées révolutionnaires. Raison pour laquelle elle est d’ailleurs arrêtée en 1933 alors qu’elle distribue des tracts anti-nazis. Toujours en 1933, elle part pour Paris afin de fuir le gouvernement. L’année suivante, elle rencontre Endre Ernő Friedmann, photographe hongrois qui devient son conjoint. Il transmet à Gerda son goût pour la photographie et, ensemble, ils vendent leurs photos. Toutefois, leur travail ne porte pas vraiment ses fruits. La jeune femme décide alors d’inventer un personnage à son compagnon qui devient Robert Capa, photographe américain mondain. Il parvient alors à vendre deux fois plus ses photos. Gerda en profite aussi pour changer son propre nom aujourd’hui connu. Alors que la guerre civile espagnole éclate en 1936, le couple décide de se rendre sur place afin d’immortaliser ce moment historique du point de vue des troupes républicaines. C’est d’ailleurs cette année-là que la photographe réalise son fameux autoportrait Woman training for a Republican militia. Leurs affaires ne marchant pas si bien que cela, Gerda décide de s’en aller seule à Valence afin de couvrir le bombardement. Malheureusement, en juillet 1937, elle est écrasée par un char républicain au cours de la bataille de Brunete. Un tragique accident qui lui coûte la vie. Elle devient ainsi la première femme photographe de guerre à trouver la mort lors d’un reportage. Le 1er août, elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise, à Paris. Si le travail de Gerda est longtemps oublié, il est redécouvert en 2007 lorsqu’une valise pleine de certains de ses clichés de la guerre d’Espagne est retrouvée. Une découverte tardive qui donne une toute nouvelle dimension à ses photographies longtemps sous-estimées.
Il est grotesque de considérer Solitude ou les Nardal comme des migrantes