Bien plus que de simples pulsations douloureuses au niveau des tempes, les migraines peuvent se manifester sous forme de maux de tête particulièrement douloureux et handicapants. S’il existe effectivement des médicaments pour soulager les migraines, l’idéal serait de ne pas avoir de migraine. Un nouveau médicament pourrait permettre cela.
Un médicament déjà disponible sur le marché
Une migraine est un mal de tête qui peut provoquer une douleur intense et lancinante ou une sensation de pulsations, généralement d’un seul côté de la tête. Elle s’accompagne souvent de nausées, de vomissements et d’une sensibilité extrême à la lumière et au bruit. Les crises de migraine peuvent durer des heures, voire des jours, et la douleur peut être si intense qu’elle interfère avec les activités quotidiennes. En France, il est estimé que plus de 10 % de la population souffre de migraine, ce qui en fait la pathologie neurologique la plus fréquente dans le pays.
Il existe divers traitements ainsi que des remèdes alternatifs qui permettent d’arrêter la migraine. Mais, comme pour toute maladie, l’idéal, c’est la prévention. S’il existe déjà des médicaments pour prévenir les migraines et les maux de tête, ces derniers sont généralement contraignants, car ils doivent être pris quotidiennement. Il pourrait cependant exister une alternative moins pénible ; un médicament qui ne doit être pris qu’en cas de signe avant-coureur d’une crise de migraine.
Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Neurology, des chercheurs de l’Albert Einstein College of Medicine, à New York, ont testé un médicament pour cet usage spécifique. Le médicament en question est appelé ubrogepant (commercialisé sous le nom d’Ubrelvy par l’entreprise pharmaceutique AbbVie), et il est déjà couramment utilisé pour traiter la migraine. Notons que l’ubrogepant agit contre la migraine en bloquant une substance dans le cerveau appelée peptide relié au gène calcitonine (CGRP). De manière générale, ce médicament est pris lorsqu’un patient commence à ressentir les symptômes d’une migraine.
Une action préventive efficace, à condition de savoir anticiper la crise
L’objectif de l’étude n’était donc pas de tester l’efficacité de ce médicament en cas de crise de migraine, mais de voir s’il pouvait arrêter la crise avant même qu’elle ne commence. Pour ce faire, les chercheurs ont recruté plus de 400 adultes ayant des antécédents de migraine. Les participants à l’étude devaient notamment être aptes à reconnaître le prodrome de la migraine, un signe annonciateur de la crise avant qu’elle ne commence effectivement. Les participants étaient divisés en deux groupes : un groupe devait prendre de l’ubrogepant s’ils notaient un prodrome ; l’autre groupe devait prendre un placebo.
Les résultats de l’expérience ont permis de constater que 65 % des personnes ayant pris le médicament ont déclaré ne pas être handicapées par la migraine en le prenant dès les premiers signes annonciateurs de la crise. Cela signifie que le médicament avait effectivement arrêté leur migraine avant que la véritable douleur n’apparaisse. Par ailleurs, il a aussi été constaté que le médicament semblait agir assez rapidement, puisque deux heures après sa prise, les participants n’ont quasiment plus eu de symptômes avant-coureurs de la migraine.
On a ensuite demandé aux participants d’évaluer leur migraine 24 heures plus tard : 65 % du groupe sous ubrogepant ont déclaré qu’ils n’étaient « pas du tout limités » ou « un peu limités » par la douleur à ce stade. Face à ces résultats, les chercheurs ont conclu que l’ubrogepant « peut permettre aux personnes souffrant de migraines qui présentent des signes avant-coureurs avant l’apparition d’une migraine de traiter rapidement les crises à leurs premiers stades et de vaquer à leurs occupations quotidiennes avec peu d’inconfort et de perturbations ». Par ailleurs, voici les cinq aliments à éviter pour ne pas avoir de migraines.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
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