C’est un fait bien connu, les microplastiques présentent de nombreux risques pour la santé. Une nouvelle étude donne de plus amples informations sur ce sujet. La recherche a notamment montré que les microplastiques peuvent déclencher une inflammation des cellules cérébrales humaines.
Une alarme de plus sur les dangers des microplastiques
Dans le monde moderne, il est presque impossible d’échapper à l’omniprésence du plastique. De notre utilisation quotidienne de contenants à usage unique aux innombrables matières synthétiques qui composent nos appareils technologiques et nos vêtements, le plastique fait désormais partie intégrante de nos vies. Cette commodité cache un danger majeur pour la santé : les microplastiques. À mesure que ces particules s’infiltrent dans nos sources de nourriture, d’air et d’eau, elles deviennent des invités indésirables dans notre corps.
De nouvelles recherches suggèrent que les microplastiques peuvent entraîner toute une série de problèmes de santé. Les chercheurs du Daegu Gyeongbuk Institute of Science and Technology, en Corée du Sud, se sont intéressés aux effets des microplastiques altérés sur les cellules cérébrales. Notons que les microplastiques altérés sont des particules microscopiques de plastique qui ont subi une dégradation naturelle après exposition aux rayons ultraviolets, à la chaleur, à la pluie et au vent.
Cette dégradation entraîne une modification des propriétés physiques et chimiques des microplastiques, produisant de plus petites particules appelées microplastiques secondaires. Jusqu’à présent, les effets biologiques de ces microplastiques altérés sont restés mal compris. Les résultats de l’étude publiée dans la revue Environmental Research ont ainsi apporté plus d’éclaircissement sur le sujet. Ils ont montré que les microplastiques altérés sont capables de traverser la barrière hématoencéphalique du cerveau et provoquer une inflammation des cellules cérébrales.
Les microplastiques affectent les régulateurs du processus inflammatoire du cerveau
Pour leur étude, les chercheurs ont reproduit le processus d’altération naturelle des microplastiques en laboratoire. Ils ont créé artificiellement des microplastiques secondaires en soumettant des microplastiques broyés à sept jours d’irradiation ultraviolette et d’impact physique. Pour évaluer leurs effets sur la santé, l’équipe de recherche a mené une expérience sur des rats, au cours de laquelle les microplastiques altérés ont été administrés par voie orale pendant sept jours.
Les résultats ont révélé une augmentation significative de l’expression de protéines inflammatoires associées à la neurodégénérescence et à la mort cellulaire. L’équipe de recherche a également mené des expériences utilisant une lignée cellulaire microgliale humaine pour étudier l’impact des microplastiques secondaires sur les microglies. Les microglies sont une population de cellules qui jouent un rôle essentiel dans la régulation des réponses inflammatoires dans le cerveau.
Ces cellules sont ainsi les régulateurs des processus inflammatoires dans le cerveau. Les résultats ont montré que les microplastiques secondaires déclenchaient des réponses inflammatoires dans le cerveau en stimulant les microglies. Cette découverte suggère ainsi fortement que les microplastiques secondaires ont le potentiel d’agir comme des substances neurotoxiques dans le cerveau, entraînant des problèmes de santé graves comme des changements de comportement et la maladie d’Alzheimer. Par ailleurs, des milliers de microplastiques ont été découverts pour la première fois dans des tissus cardiaques humains.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
Étiquettes: inflammation cérébrale, microplastiques
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