Il existe au quotidien plein de petites choses qu’on a tendance à oublier, mais qui peuvent pourtant avoir un impact important sur notre vie. Face à ces oublis, certains pourraient s’inquiéter de l’état de santé de leur cerveau. Mais rassurez-vous, c’est un phénomène tout à fait normal et une nouvelle étude apporte plus d’éclaircissement à ce sujet.
La mémoire sélective est un phénomène bien réel
Est-ce qu’on a bien fermé la porte d’entrée de la maison avant de sortir ? A-t-on oublié de débrancher le fer à repasser ? Où a-t-on donc encore mis les clés de la voiture ? La liste des exemples de ces petites choses du quotidien qu’on oublie tout le temps est très longue. Et pourtant, d’un autre côté, on se souvient mot pour mot des paroles d’un jingle publicitaire qui ne passe plus à la télé ou d’une scène apparemment anodine de notre enfance. Qu’est-ce qui explique un tel décalage dans le fonctionnement de notre mémoire ?
Dans une nouvelle étude, des chercheurs de l’université Rice de Houston se sont penchés sur cette question. Et d’après les résultats de leur recherche publiée dans la revue Neurobiology of Learning and Memory, c’est un mode de fonctionnement normal du cerveau qui lui permet de donner la priorité à certaines informations et d’en oublier rapidement d’autres afin de gérer sa charge cognitive. Autrement dit, cela signifie que la mémoire est effectivement sélective, et qu’elle a tendance à se focaliser davantage sur une vue d’ensemble d’une expérience donnée plutôt que sur les petits détails, afin de favoriser une meilleure fonction cognitive.
Pour notre bien, le cerveau va se débarrasser de certains souvenirs en moins de 24 heures
Pour avoir une meilleure compréhension de ce phénomène, les chercheurs ont recruté 38 individus qui ont été invités à effectuer des tests de mémoire. On leur a montré une série d’images, certaines n’apparaissant qu’une seule fois, d’autres étant montrées plusieurs fois. Certaines images étaient également très similaires à d’autres. À la fin de l’expérience, les chercheurs ont identifié les images les plus mémorables, c’est-à-dire les images que les participants étaient moins susceptibles d’oublier.
Il a été noté qu’il s’agissait généralement des images très colorées, de celles qui représentaient des gens ou de celles qui étaient très épurées. Ce qui était le plus étonnant concernant ces images, c’est que, même si elles étaient les plus mémorables, les participants oubliaient généralement les détails de l’image au bout de seulement 24 heures. D’après les chercheurs, cela suggère que même si un souvenir est particulièrement marquant, il peut facilement devenir moins vif et risque même d’être oublié au bout de 24 heures.
Les chercheurs ont également noté que ces oublis avaient tendance à être plus prononcés pour les petites routines du quotidien et les souvenirs heureux. En ce qui concerne les actions de routine, cela s’explique par leur nature répétitive et leur manque de caractère distinctif. Quant aux souvenirs mémorables qu’on oublie quand même, ils ne sont tout simplement pas essentiels d’après les critères de sélection du cerveau. « Notre cerveau ne peut pas se souvenir de tout ce que nous vivons, et nous devons donc faire un peu d’oubli sélectif pour les informations qui ne sont pas aussi importantes », a ainsi conclu Stephanie Leal, auteure principale de l’étude. Par ailleurs, voici 10 astuces surprenantes pour aider à booster votre mémoire qui flanche.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Newsweek
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