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Une méga-forteresse vieille de 3 000 ans découverte dans les monts du Caucase

Elle est 40 fois plus étendue qu'on ne le pensait

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— © Nathaniel Erb-Satullo

Une étude aérienne a permis de préciser la taille d’un établissement fortifié massif de la fin de l’âge du bronze. Situé au carrefour de l’Europe et de l’Asie, celui-ci éclipse les autres structures similaires construites dans la région.

Un site massif

Bâtie il y a environ 3 000 ans, Dmanisis Gora est l’une des nombreuses forteresses apparues dans le Caucase du Sud entre le second et le premier millénaire avant notre ère. Un an après la mise au jour de ses premiers vestiges, les archéologues avaient eu la surprise de découvrir en 2019 ceux d’une second ligne de fortification.

Détaillé dans la revue Antiquity, la cartographie de ce site géorgien à l’aide de drones a offert un aperçu sans précédent de sa configuration, et de son ampleur.

L’analyse de plus de 10 000 clichés a notamment permis d’identifier des caractéristiques topographiques subtiles, ainsi que l’emplacement précis de champs, sépultures et de nombreuses structures en pierre. Il s’est également avéré les deux murs défensifs, construits à l’aide de blocs de pierre bruts assemblés sans mortier et mesurant environ 2 mètres d’épaisseur, étaient « codépendants ».

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Section du mur externe — © Nathaniel Erb-Satullo

Ces découvertes suggèrent que ces fortifications ont été construites à la même époque, et formaient par extension un site massif, 40 fois plus étendu qu’on ne l’estimait jusqu’à présent. Selon les auteurs de la nouvelle étude, il s’agirait de l’un des plus grands établissements datant de la fin de l’âge du bronze ou de l’âge du fer jamais découverts dans le sud du Caucase.

Un possible lieu de rassemblement pour les communautés pastorales de la région

Le faible nombre d’artefacts mis au jour entre le mur externe, mesurant environ un kilomètre de long, et le mur interne de la forteresse laisse penser qu’elle a été occupée périodiquement ou rapidement abandonnée. Deux scénarios assez étranges, compte tenu des efforts déployés pour l’ériger.

À ce stade, la principale hypothèse priviligiée est qu’elle ait constitué un lieu de rassemblement pour les communautés pastorales de la région au printemps et à l’automne. Des fouilles plus approfondies devraient permettre de préciser sa densité de population, ainsi que les pratiques agricoles utilisées.

En 2023, des relevés radar avaient révélé une forteresse médiévale monumentale en Espagne.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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