Les premiers essais cliniques portant sur le lepodisiran ont montré qu’une seule injection du composé réduisait le taux de lipoprotéine (a), un « mauvais » cholestérol d’origine génétique, à des niveaux indétectables pendant près d’un an.
Évaluer les effets du lepodisiran
La lipoprotéine (a) ou Lp (a) partage certaines caractéristiques avec le cholestérol des lipoprotéines de basse densité (LDL), fortement lié au risque de maladie cardiovasculaire. Si, comme ce dernier, des taux élevés de Lp (a) provoquent l’accumulation de plaques dans les artères, réduisant le flux sanguin vers le cœur, le cerveau et d’autres parties du corps, leur origine génétique implique que ni l’exercice physique, ni l’adaptation du régime alimentaire ne permettent de la traiter.
Dans le cadre de travaux publiés dans la revue JAMA, des chercheurs ont mené les premiers essais cliniques pour le lepodisiran. Un composé désactivant l’ARN messager impliqué dans la production de l’apolipoprotéine (a), contribuant largement à l’assemblage des particules de Lp (a) synthétisées dans le foie.
Sur les 48 participants présentant des taux anormaux de Lp (a), 12 ont reçu un placebo et 36 une unique injection sous-cutanée de lepodisiran (avec des dosages variant de 4 à 608 mg). Des analyses sanguines ont été réalisées au cours des 48 semaines suivantes.
Celles-ci ont montré qu’avec la dose la plus élevée, les taux sanguins de Lp (a) avaient diminué rapidement et étaient restés indétectables entre le 29e et le 281e jour avant d’augmenter sensiblement, ce qui correspondait à une réduction médiane des niveaux de Lp (a) de 94 %. Si les doses les plus faibles produisaient des effets de courte durée, une réduction durable des niveaux de Lp (a) de 75 % a été observée chez les sujets ayant reçu celle de 304 mg.
Un traitement prometteur
« Ces premières données indiquent que le lepodisiran est sûr et efficace, avec une élimination quasi totale et longue durée de la Lp (a) », souligne Steven Nissen, auteur principal de la nouvelle étude. « Ce médicament pourrait être injecté une fois par an, comme un vaccin, aux personnes en présentant des taux élevés. »
L’essai clinique de phase 2 en cours vise notamment à évaluer les effets du composé chez des personnes présentant à la fois des taux élevés de Lp (a) et un risque élevé de crise cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral précoce.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: cholestérol, maladie cardiovasculaire
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