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Ce médicament courant pourrait signifier la fin des allergies alimentaires mortelles

L’administration d’une dose unique s’est traduite par une baisse de 95 % des taux d’anaphylaxie lors d’essais précliniques

Des cacahuètes

Des expériences menées sur des souris ont montré que l’administration d’une unique dose d’un médicament utilisé pour traiter l’asthme permettait de prévenir les chocs anaphylactiques alimentaires graves, en empêchant les allergènes d’atteindre la circulation sanguine.

Des effets impressionnants

Aussi répandues soient les allergies alimentaires, estimer précisément le risque de réaction potentiellement mortelle à un allergène donné est loin d’être une mince affaire. Partant de ce constat, Stephanie Eisenbarth, de l’université Northwestern, et ses collègues ont évalué la capacité du zileuton à empêcher les chocs anaphylactiques chez des souris sensibilisées aux allergènes de l’arachide.

Une heure environ après avoir consommé de l’extrait d’arachide, un partie des rongeurs a reçu une dose du composé. Si une augmentation du rythme cardiaque et une baisse de la température corporelle ont été observées chez l’ensemble des spécimens témoins, ces signes clairs d’anaphylaxie n’ont été décelés chez aucune des souris traitées.

Il s’avère qu’une partie des protéines que nous ingérons n’est pas décomposée par nos sucs gastriques. Chez les personnes gravement allergiques, elles vont déclencher une puissante réaction immunitaire lorsqu’elles atteignent la circulation sanguine, entraînant l’explosion des niveaux de leucotriènes, dont la dégradation est étroitement liée au gène DPEP1.

« Le zileuton va essentiellement bloquer l’enzyme 5-lipoxygénase, nécessaire à la production de ces lipides », expliquent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Science. « L’administration par voie orale d’une dose unique a permis de réduire significativement leurs niveaux chez les rongeurs, ce qui s’est traduit par une baisse de 95 % des taux d’anaphylaxie. »

— Marques / Shutterstock.com

Premiers essais cliniques

L’équipe d’Eisenbarth mène actuellement de premiers essais cliniques, visant à évaluer l’efficacité du composé chez l’Homme. « Si des résultats similaires sont observés, nous disposerons d’un traitement permettant de prévenir les chocs anaphylactiques », estime la chercheuse.

Selon Jorge Emiliano Gómez Medellín, de l’université de Chicago, il ne permettra probablement pas de réduire la sensibilité allergique d’un patient à long terme, mais se révèlerait utile en cas d’exposition accidentelle.

Précédemment, une étude avait montré qu’il était possible de développer une allergie à la viande rouge.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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