Le Covid-19 n’est pas la seule pandémie que notre Terre ait connue. En effet, durant le Moyen Âge, la peste noire a fait de nombreuses victimes, en tuant à peu près 40 % des Européens, et cette pandémie a duré entre cinq et six ans. A noter qu’elle a commencé en 1346 et ce n’est que vers 1352 qu’ils ont constaté un changement. La peste était tellement contagieuse qu’il fallait se protéger, de ce fait les médecins de la peste devaient porter un drôle d’accoutrement qui était censé les protéger de toute contamination.
Certes, ces médecins n’étaient pas des spécialistes dans la prise en charge de la peste, mais c’étaient des médecins de second ordre et sans grande réussite professionnelle. L’État les a engagés et payés afin de prendre en charge les malades et morts de la peste. Cette mesure a été prise car l’État craignait la perte de ses grands soigneurs car le contact avec les pestiférés entraine aussi la mort de plusieurs médecins.
Comment était leur costume ?
Les médecins traitants de l’époque devaient donc se protéger afin de ne pas se faire contaminer. Pour cela, ils portaient des costumes assez sinistres et ils se couvraient de la tête aux pieds. C’est Charles de Lorne, un médecin français de l’époque, qui a découvert ce costume et qui l’a partagé avec ses confrères médecins. La tenue est composée d’un manteau recouvert de cire parfumée, une culotte reliée à des bottes, une chemise, un chapeau pointu (en référence à une sorcière qui aurait été la seule survivante d’une famille décimée par la peste), des gants en cuir de chèvre et un masque en bec d’oiseau. Mais encore, pour éviter tout contact avec un pestiféré, les médecins se munissaient également d’une tige afin de toucher ou repousser les victimes, rapporte ZME Science.
À quoi leur servent ces costumes ?
Rien qu’à voir la matière de leur accoutrement, on se dit bien qu’ils les protègent, mais leur efficacité n’a pas tellement été prouvée. Les malades survivants sont brulés vifs sur le bûcher car, à cette époque, la peste était considérée comme une maladie démoniaque et si quelqu’un s’en sortait indemne, il était pris pour un sorcier ou une sorcière de mèche avec le diable.
Mais les médecins étaient protégés avec leur grand masque aux airs d’oiseau car celui-ci était allongé d’une dizaine de centimètres et il était également rempli d’herbes et de parfum afin de filtrer l’air qui entrait.
Mais pourquoi adopter ce masque en particulier ?
Les médecins de la peste étaient plus connus grâce à leur masque en forme de bec. Tout d’abord, ils ont choisi le bec d’oiseau par rapport à leurs croyances selon lesquelles la peste se propageait dans un air toxique. Cette théorie n’est pas fausse surtout dans les endroits avec beaucoup de morts et de personnes infectées. Ensuite, ces masques pouvaient contenir des herbes et des épices purifiantes. Selon le créateur de ce costume, respirer certaines plantes empêchait d’attraper la maladie.
De ce fait, le masque est jugé utile car il peut être rempli d’herbes aromatiques comme la cannelle, les clous de girofle et même du camphre. Des éponges ont aussi été placées dans le nez du masque pour que l’air puisse être filtré. Ce mélange aidait les médecins à neutraliser l’air empoisonné ainsi qu’à supporter l’odeur de la mort partout. Le bec devait mesurer jusqu’à une vingtaine de centimètres pour que l’air ait le temps d’être purifié assez longtemps avant d’atteindre les narines et les poumons.
Les costumes de la mort
Les médecins devaient donc porter ces costumes sinistres et macabres pour se protéger. D’ailleurs, leur costume devait être noir en symbole de la mort qui les suivait constamment auprès des malades. A noter que guérir de cette maladie à cette époque était bien rare. La médecine n’était pas encore assez évoluée pour que les gens s’y tournent et la tradition ancestrale et cette pratique étaient condamnées par les dirigeants de l’époque comme acte de sorcellerie qui mérite la condamnation à mort. Ceux qui étaient atteints étaient donc obligés de se cacher. Voilà pourquoi le nombre de morts a tant augmenté.
En tout cas, ces vêtements auraient eu un aspect pratique et surtout le masque en forme de bec. Auparavant, seuls les médecins portaient ce genre d’accoutrement en Europe, mais bien vite, ces costumes étaient devenus tellement emblématiques en Italie que l’on a souvent retrouvé ce genre de déguisement lors des carnavals et célébrations populaires, et même aujourd’hui on retrouve souvent des personnes vêtues de ces costumes lors des carnavals, le jour du Mardi gras.