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Quelles sont les technologies qui ont permis à la NASA de prouver que de l’eau s’écoule sur Mars ?

En affirmant que de l’eau s’écoulait à la surface de Mars, la NASA a non seulement changé notre vision de cette planète voisine mais a aussi mis en exergue son potentiel technologique. Mais comment l’Agence spatiale américaine a-t-elle fait cette surprenante découverte ? SooCurious vous l’explique.

Mars a toujours fasciné l’Humanité. Depuis sa découverte il y a plusieurs milliers d’années, jusqu’aux dernières décennies synonymes d’incroyables avancées scientifiques. L’Homme a ainsi toujours privilégié la planète rouge dans sa quête spatiale, Mars étant notre voisine la plus proche et notre meilleur espoir de découvrir la vie ou de coloniser un autre habitat que le nôtre.

La quête débute en 1965 et le survol de la planète rouge par Mariner 4. Depuis, les missions n’ont cessé de se multiplier, envois de sondes et autres rovers à l’appui. Et si depuis quelques années, on sait que Mars abrite de l’eau, notamment à ses pôles et sous forme de glace, on vient tout juste d’apprendre que le précieux liquide s’écoulerait encore à la surface de notre voisine orangée. Une révolution scientifique rendue possible par une batterie d’instruments, comme le MRO.

 

Mariner 4, première sonde à survoler Mars, en 1965 :

MRO, ou Mars Reconnaissance Orbiter. C’est le nom de la sonde martienne qui a permis au monde de rêver à une colonisation prochaine. D’imaginer que nos enfants fouleraient un jour le sol rougeâtre de cette énigmatique voisine. Lancée en août 2005 par la NASA, le MRO est arrivé à destination en mars 2006. Son objectif ? L’orbite de la planète rouge et plus tard, sa cartographie. Equipé d’un télescope, d’un spectromètre, d’un radiomètre et d’un radar, le satellite est capable de déterminer la composition minéralogique du sol, mais aussi sa géologie ou encore de rechercher l’eau glacée piégée sous la surface du sol martien. Mieux encore, la sonde sert aussi de relais aux autres instruments humains présents sur Mars. C’est elle qui achemine les données recueillies par les atterrisseurs et rovers, comme Curiosity.

 

Curiosity, rover d’exploration, a commencé sa mission sur Mars en 2012 :

 

Le MRO est en orbite martienne depuis 2006 :

Mais la découverte qui nous intéresse, celle qui atteste qu’à la surface de Mars s’écoule toujours de l’eau, l’Humanité la doit essentiellement au CRISM, pour Compact Reconnaissance Imaging Spectrometer. Ce spectromètre, qui travaille dans l’infrarouge et la lumière visible, produit des cartes détaillées de la minéralogie de la surface martienne. Grâce à ce minutieux instrument, la NASA a pu observer plusieurs lieux précis de la planète, attendant que les écoulements surviennent.

Bien sûr, l’eau martienne n’est pas celle que l’on trouverait sur Terre. Et elle ne se forme pas de la même manière. Celle décelée sur la planète rouge est le résultat de conditions bien spécifiques, sans quoi l’observation du précieux liquide se serait faite bien plus tôt. En réalité, ce sont des sels présents sur Mars qui permettent à l’eau de s’agréger. Grâce à la très faible atmosphère présente sur notre voisine orangée, l’eau y est présente sous forme de vapeur. Une caractéristique qui permet aux sels de cumuler cette eau et de s’écouler lorsque la température le permet. Celle-ci, qui oscille fortement sur Mars, peut descendre jusqu’à -70 °C et monter jusqu’à 20 °C et c’est précisément pourquoi les observations ont montré des écoulements saisonniers. Les scientifiques estiment ainsi que grâce aux sels martiens, l’eau de la planète rouge peut s’écouler à partir de -23 °C.

 

Les photos du MRO à l’origine de la découverte de la NASA : 

Cette incroyable découverte et celles des dernières années changent radicalement notre vision de Mars, très longtemps perçue comme un environnement hostile. Désormais, la planète rouge apparait comme un possible habitat de la vie et donc un lieu à coloniser. Êtes-vous enthousiaste quant à l’envoi d’une prochaine mission humaine sur Mars ou pensez-vous que ce genre d’ambition reste encore surréaliste ?

Par Maxime Magnier, le

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