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Curiosity révèle de nouveaux indices sur l’habitabilité passée de Mars

Notre voisine n’a pas toujours été un monde aride et stérile

Mars Curiosity
— Limbitech / Shutterstock.com

Les récentes analyses réalisées par le rover Curiosity de la NASA ont offert aux scientifiques de nouveaux indices concernant le passé de Mars et sa potentielle habitabilité.

Deux scénarios climatiques principaux

Présentée aujourd’hui comme un monde aride et stérile, Mars abritait autrefois des océans et des rivières, selon les observations réalisées au fil des décennies par les orbiteurs et les rovers déployés sur la planète rouge. Par conséquent, on considère que la vie a pu se développer à cette époque propice, puis s’éteindre lorsque la planète s’est asséchée, avant d’avoir atteint la variété complexe que nous connaissons sur Terre.

Explorant le cratère Gale depuis plus d’une décennie, Curiosity a utilisé ses instruments SAM (Sample Analysis at Mars) et TLS (Tunable Laser Spectrometer) pour chauffer des échantillons de roches carbonatées, considérées comme des « archives climatiques », et analysé les gaz libérés.

Leur composition isotopique suggère deux scénarios climatiques principaux : des périodes successives d’humidité et de sécheresse, avec une évaporation extrême, ou des environnements aquatiques extrêmement salés et froids.

— Limbitech / Shutterstock.com

« Ces mécanismes de formation évoquent des niveaux d’habitabilité différents », explique Jennifer Stern, co-auteure de la nouvelle étude, publiée dans la revue PNAS. « Un cycle sec-humide impliquerait une alternance entre des environnements propices à la vie et peu susceptibles de la soutenir, tandis que des températures cryogéniques aux latitudes martiennes moyennes indiqueraient un environnement moins habitable où la majeure partie de l’eau est piégée sous forme de glace et non disponible pour la chimie ou la biologie. »

Une biosphère probablement souterraine

Si ces deux hypothèses sont loin d’être nouvelles, c’est la première fois qu’elles sont appuyées par des preuves isotopiques provenant d’échantillons de roches martiennes.

D’après David Burtt, de la NASA, les compositions observées battent en brèche l’idée d’une vie prospérant à la surface de la planète rouge lorsque ces roches carbonatées se sont formées. Ce qui n’exclut pas la possibilité d’une biosphère souterraine, ou de surface leur étant antérieure.

Par Yann Contegat, le

Source: Space

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