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Enfin une bonne nouvelle ! Il y a plus de manchots Adélie en Antarctique que ce que l’on pensait

En Antarctique, le manchot Adélie était observé de près par les scientifiques à cause de sa population très faible. Pourtant, une nouvelle étude publiée le 15 mars dernier révèle qu’en réalité, la population de manchots Adélie avait été sous-évaluée et qu’il y aurait en réalité 3,6 millions d’individus de plus que les estimations des chercheurs.

A combien s’élève la population de manchots Adélie en Antarctique ?

Une étude, réalisée par des biologistes français, japonais et australiens en Antarctique oriental, publiée le 15 mars, révèle que la population de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) avait été très sous-évaluée. Dans le cadre de leur recherche, les scientifiques ont réalisé des relevés de la population d’oiseaux sur une zone de 5 000 kilomètres à partir de surveillance aérienne, de marquage ou encore de caméras.

Dans cette seule région du continent, les chercheurs ont compté pas moins de 6 millions d’individus. Un chiffre étonnant car les dernières estimations réalisées ne dénombraient que 2,4 millions de manchots Adélie. Cette différence a poussé les biologistes à revoir leur copie quant à la population globale de manchots Adélie qui serait en réalité située entre 14 et 16 millions.

Pourquoi l’écart entre les estimations et les vrais chiffres est-il si grand ?

Si compter les manchots Adélie n’est pas une chose facile en soi, la différence entre les derniers chiffres et ceux publiés il y a quelques jours est due à une raison toute simple : certains animaux n’étaient pas comptés. Et ces manchots oubliés par les scientifiques, ce sont les célibataires.

Le docteur Louise Emmerson, auteur de l’étude, a ainsi expliqué que les scientifiques réalisant les estimations ne comptaient que les couples de manchots Adélie car ceux-ci passent beaucoup de temps ensemble sur la banquise en délaissant les oiseaux célibataires. D’autant que  » les oiseaux qui ne se reproduisent pas sont difficiles à compter car ils préfèrent passer du temps à chercher de la nourriture en mer plutôt que de rester dans les terres, avec la colonie « . Pourtant, l’étude a montré que pour cette espèce, les célibataires sont parfois plus nombreux que les reproducteurs.

Quelles conséquences vont avoir ces chiffres pour l’espèce ?

La révélation des chiffres va pousser les scientifiques mais aussi les associations de défense des animaux à davantage protéger les manchots Adélie. Même si ces derniers vivent en Antarctique, les activités humaines sont présentes et peuvent perturber leur quotidien. C’est le cas notamment des zones sans glace où les oiseaux viennent installer leur nid mais qui sont privilégiées par les chercheurs pour y installer des stations de recherche, comme l’a expliqué le docteur Colin Southwell, l’un des auteurs de l’étude.

Cette importante population va donc pousser les scientifiques à identifier leurs besoins pour la nidification afin de mieux les protéger à l’avenir. Enfin, comme ces animaux consomment 18 800 tonnes de poissons rien que pendant la période de reproduction, les quotas de pêche vont aussi être modifiés. Des changements qui vont permettre aux manchots Adélie de vivre sans difficultés et de repeupler l’Antarctique.

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