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La maladie la plus meurtrière de la planète décime les amphibiens à une vitesse effarante

90 espèces ont déjà disparu et plus de 500 sont touchées

Sans que nous nous en rendions compte, 7 % des espèces d’amphibiens ont disparu depuis les années 1980. Les animaux sont victimes d’une maladie fongique particulièrement dévastatrice. Un problème que les spécialistes tentent d’éradiquer afin de sauver les amphibiens d’une extinction de grande ampleur.

QU’EST-CE QUI DÉCIME LES AMPHIBIENS DEPUIS PRESQUE 40 ANS ?

A l’origine de ce mal qui touche les amphibiens, on trouve la Chytridiomycose. Cette maladie infectieuse est engendrée par un champignon aquatique : le Batrachochytrium dendrobatidis. Cependant, elle peut aussi être causée par un autre champignon (Batrachochytrium salamandrivorans). La Chytridiomycose provoque chez les amphibiens une desquamation de la peau qui est fatale. Les têtards peuvent aussi en être victimes et cela se traduit par l’apparition de mycose sur la bouche.

D’après les chercheurs, la maladie a décimé au total plus de 500 espèces de grenouilles, de crapauds et de salamandres. Pourtant la maladie ne serait apparue que dans les années 80. Malgré son jeune âge, la Chytridiomycose a éliminé 7 % de la population d’amphibiens de notre planète. Cette perte au sein de la biodiversité est la plus importante à ce jour causée par une maladie.

Une grenouille tuée par la Chytridiomycose © Wikipedia / Forrest Brem

UN MAL AUSSI RÉCENT QUE DESTRUCTEUR

C’est en Asie que les champignons à l’origine de la maladie auraient vu le jour. Leur propagation s’est faite assez rapidement et a surpris la communauté scientifique. Les amphibiens ont connu depuis son apparition deux grandes vagues de mortalité. La première est survenue avec l’apparition de la Chytridiomycose et la seconde a eu lieu dans les années 2000.

Dans les deux cas, la maladie est la principale responsable du déclin des amphibiens. Cependant, elle a eu des conséquences inattendues par la suite. Le développement des champignons a entraîné une diminution voire une perte d’habitat chez certaines espèces. Cette propagation catastrophique a poussé les chercheurs à étudier en détail la Chytridiomycose notamment son impact sur les différentes espèces.

Vue au microscope d’une spore de Batrachochytrium dendrobatidis © Wikipedia / CSIRO

PEUT-ON ENCORE SAUVER LES AMPHIBIENS ?

Les espèces sont encore menacées mais des signes d’espoir surviennent. Certaines espèces ont développé une forme de résistance à la maladie et le nombre de nouvelles espèces infectées est en baisse. Quant à l’ensemble des espèces déjà touchées (grenouilles, crapauds et salamandres), 12 % montrent des signes de rétablissement, comme l’explique une étude publiée dans la rue Science.

Malgré ces nouvelles encourageantes, la maladie est loin d’être la seule menace à éliminer. Au-delà de la Chytridiomycose, d’autres raisons comme le réchauffement climatique ou la destruction d’habitat ont rendu les amphibiens plus fragiles. Leur disparition n’est pas inévitable mais il reste important d’agir pour les préserver.

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