Boire, recycler, recommencer… Et si les bouteilles avaient un autre destin que de contenir de l’eau ? Dans un monde où les enjeux humanitaires et écologiques sont au coeur des spéculations, le projet « Liter of Light » semble avoir trouvé une solution novatrice. L’idée : apporter de la lumière aux endroits du Tiers-monde en ayant le plus besoin, incitant les citoyens du monde à fabriquer eux-même leurs lampes à partir de bouteilles en plastique. Une pierre, deux coups !

De nos jours, plus de 1.5 milliard de personnes n’ont pas accès à la lumière. Parmi ces personnes, d’autres n’ont même pas accès à l’électricité ou n’ont pas les moyens de s’en servir. Quand on sait que la plupart des pays non-électrisés font face à des conditions de vie précaires, une hygiène déplorable et une météo parfois alarmante, le manque de lumière n’est que la partie visible de l’iceberg.

liter-of-light-enfants-2

La sécurité, la santé, l’accès à l’éducation ainsi que l’indépendance de ces pays touchés par ce malaise sont tant de répercutions sur le long terme que vise à résoudre le projet « Liter of Light », permettant aux personnes dans le besoin de fabriquer des lampes solaires « Do It Yourself », à partir de simples bouteilles en plastique.

Chaque bouteille fonctionne comme un puits de lumière. En 2002, l’idée d’insérer des bouteilles d’eau remplies d’eau et de javel dans le toit des maisons afin de réfracter la lumière en intérieur avait émergé. Depuis, le concept a légèrement été amélioré : chaque bouteille est maintenant équipée d’une LED, de composants électroniques, d’un tube et d’un panneau solaire, le tout pour 10 $ environ. Cela permet d’éclairer une pièce de 15m2 à la nuit tombée, et évite l’utilisation de kérosène.

Il y a trois ans, « Liter of Light » n’éclairait que certaines maisons. Depuis que le concept a été transposé dans les rues, le taux de criminalité est en baisse de 70%. Aujourd’hui, plus de 650 000 lumières de ce type sont en place dans plus de 20 pays différents, et les pères fondateurs de ce projet comptent bien continuer sur leur lancée.

Jusqu’à maintenant, ce projet fonctionne à crédit. Plutôt que d’envoyer des lampes d’ores et déjà construites depuis l’étranger, les habitants peuvent se procurer des pièces détachées sur place afin de les fabriquer eux-mêmes, qu’ils rembourseront une fois qu’ils auront dégagé des bénéfices des ventes. Le prix d’une bouteille en plastique solaire de base tourne autour de 3$, celui des lampes de rue entre 25$ et 30$, tandis que les lampes les plus puissantes se vendent à 60$, ce qui est très abordable d’après son fondateur Illac Diaz.

S’abonner
Notifier de
guest

0 Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments