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Découverte des plus anciennes preuves de la présence de lions des cavernes dans le sud de l’Europe

Elles remontent à plus de 600 000 ans

Lion Caverne
— JESUS DE FUENSANTA / Shutterstock.com

Les fouilles d’un site du sud de l’Italie ont conduit à la mise au jour d’ossements formellement identifiés comme étant ceux de lions des cavernes. Il s’agit des plus anciens jamais découverts dans cette partie du Vieux Continent.

Témoignages fossiles record

Le nom vernaculaire « lion des cavernes » englobe plusieurs espèces et sous-espèces anciennes qui vivaient sur les principaux continents de l’hémisphère nord durant la seconde moitié du Pléistocène (il y a entre 1,5 million et 11 700 ans). Nettement distincts et génétiquement isolés du lion moderne, ceux-ci auraient quitté l’Afrique pour s’établir en Europe, avant de s’étendre peu à peu vers l’Asie, puis l’Amérique du Nord.

Considéré comme l’un des plus grands prédateurs de son époque, Panthera spelaea (ou lion des cavernes eurasiatique) a disparu il y a environ 13 000 ans. On attribue son extinction à un réchauffement brutal du climat, débuté un millénaire plus tôt, ainsi qu’aux activités humaines qui auraient largement réduit la quantité de proies disponibles.

Récemment, des chercheurs de l’Institut catalan de paléoécologie ont découvert une série de témoignages fossiles de cette ancienne créature sur le site préhistorique de Notarchirico (bassin de Venosa), vieux d’au moins 600 000 ans.

« Il s’agit des plus anciens témoignages de ce grand félin préhistorique dans le sud de l’Europe », écrivent-ils dans le Journal of Quaternary Science. « Sa présence précoce pourrait également contribuer à éclairer les raisons ayant permis le développement de la culture acheuléenne sur le continent européen. »

La culture acheuléenne

Selon les auteurs de l‘étude, l’émergence de la culture acheuléenne, entre le Pléistocène inférieur et le Pléistocène moyen, semble avoir coïncidé avec l’expansion de grands mammifères tels que Panthera spelaea.

« Au cours de cette période, le rythme des périodes glaciaires et interglaciaires a changé. Les cycles se sont allongés, passant d’environ 40 000 ans à 100 000 ans », explique Alessio Iannucci. « Les changements climatiques et environnementaux forts et récurrents en découlant se sont traduits par une adaptation écologique et comportementale extrême chez l’Homme et de nombreuses autres espèces animales. »

Par Yann Contegat, le

Source: Heritage Daily

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