Si la fécondation in vitro permet depuis longtemps à de nombreux parents de connaître la joie d’avoir un enfant, elle présente tout de même des risques considérables pour l’embryon. Cependant, des scientifiques ont trouvé dans le time-lapse un moyen de sécuriser au maximum le suivi du développement de l’embryon. DGS vous en dit plus sur l’Embryoscope, un moniteur de contrôle photographique.

La fécondation in vitro est un procédé qui permet de fertiliser un ovule avec du sperme à l’intérieur d’une boîte de Petri. Les embryons résultant de cette fécondation artificielle sont ensuite surveillés durant plusieurs jours avant de déterminer lequel d’entre eux répond le mieux aux attentes des futurs parents. C’est ce procédé de suivi que la technique de photographie en time-lapse a considérablement amélioré.

Le risque le plus important durant la phase de développement des embryons était la nécessité de les extraire des incubateurs dans lesquels ils sont conservés. En effet, même le plus infime changement de température ou la moindre exposition à des pathogènes externes pouvait considérablement nuire à leur croissance. Depuis l’utilisation du time-lapse, les chercheurs sont désormais capables d’analyser avec précision le développement des embryons sans avoir à les retirer de leurs cocons artificiels.

Ainsi, l’Embryoscope, la machine de suivi photo des embryons, capture des clichés tous les quarts d’heure. Cela permet notamment d’obtenir une évolution en time-lapse des embryons : les chercheurs peuvent donc évaluer leur état avec une précision scientifique incomparable, le tout sans avoir à les confronter au monde extérieur.

Selon le docteur Simon Fishel, du UK’s CARE Fertility et premier à avoir mis au monde un bébé issu d’une fécondation artificielle en 1978, cette technique est « l’avancée la plus folle depuis les débuts de la fécondation in vitro ». L’Embryoscope a d’ailleurs déjà fait ses preuves en 2012, avec le premier nourrisson mis au monde via un suivi de son évolution en time-lapse. Pour Simon Fishel, cette machine donne « considérablement plus d’informations aidant à prendre ou non la décision cruciale de transférer un embryon à un patient ».

Enfin, la photographie en time-lapse offre aussi aux chercheurs une meilleure vue durant la phase de développement du sexe au stade embryonnaire : une révolution qui permet aux scientifiques de déterminer s’il s’agira d’un garçon ou d’une fille bien avant que le développement physique du futur bébé ne commence. Cette innovation va, sans l’ombre d’un doute, révolutionner le monde de la médecine et de la science : au-delà des possibilités technologiques qu’elle offre, le suivi via la photographie en time-lapse augmente de 20 % la chance de grossesse positive. Une bonne nouvelle quand on sait que le prix à payer avoisine les 10 000 € aux Etats-Unis.

C’est fou de voir que la technique de time-lapse, qui est principalement utilisée le domaine de l’art, puisse devenir un élément vital dans le suivi de l’évolution des embryons. Au bureau, on est vraiment surpris que la photographie représente un apport aussi considérable dans un domaine aussi pointilleux que la science. Pensez-vous que la médecine continue à s’inspirer d’autres domaines pour aller de l’avant ?

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