Réputé pour ses nombreuses sources chaudes, le parc national de Yellowstone, aux États-Unis, abrite également le seul lac au monde à se jeter dans les océans Atlantique et Pacifique.
Petit mais unique
S’il ne se distingue pas particulièrement par sa superficie (moins d’un demi-hectare), le lac Isa, situé entre les geysers de Mammoth Hot Springs et d’Old Faithful, présente la particularité d’être situé sur la ligne de partage des eaux nord-américaine. Une crête montagneuse barrant verticalement l’Amérique du Nord et séparant ses principaux bassins versants.
En raison de sa situation géographique unique, la partie est du lac Isa se jette dans l’océan Pacifique via la rivière Lewis et le fleuve Columbia, et sa partie ouest dans la rivière Firehole, affluent de la rivière Madison, qui se jette dans le golfe du Mexique, relié à l’Atlantique par le détroit de Floride.
Assez contre-intuitif, cet écoulement « inversé » constitue une autre bizarrerie du lac, étroitement liée à la topographie unique et sinueuse de Yellowstone.
On estime que le lac Isa s’écoule principalement au sortir de l’hiver, lorsque les volumes d’eau de fonte l’alimentant augmentent significativement.
Des phénomènes similaires ailleurs dans le monde
Situé dans le nord-ouest de la Russie et couvrant quelque 17 700 kilomètres carrés, le gigantesque lac Ladoga est le théâtre d’un phénomène similaire. Alors que sa partie principale se jette dans la Baltique via la rivière Neva et le golfe de Finlande, il possède également des affluents reliés à la Volga, qui se jette dans la mer Caspienne.
Dans le sud du Kosovo, la rivière Nerodimka constitue un exemple frappant de diffluence. Il s’agit de la seule rivière européenne dont les branches alimentent deux mers différentes. En l’occurence, la mer Noire et la mer Égée.
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