
Et si les extinctions massives, les bouleversements climatiques et l’évolution de la vie étaient réglés par un métronome géologique de 60 millions d’années ? Derrière les tremblements de terre et les dorsales océaniques se cacherait un cycle profond, une pulsation de la Terre elle-même, régissant les conditions de la vie. Ce n’est pas de la science-fiction : c’est la conclusion fascinante d’une étude récente publiée dans Communications Earth & Environment. Préparez-vous, on va descendre dans les entrailles de la Terre.
Un cycle d’extinctions tous les 60 millions d’années, inscrit dans les profondeurs tectoniques
On connaissait les grands cycles biologiques, les ères géologiques, les extinctions massives… Mais voilà que les chercheurs découvrent un cycle d’extinctions récurrent, tous les 60 millions d’années, au fil du Phanérozoïque (depuis 538 millions d’années). D’ailleurs, cette régularité troublante se retrouve aussi dans la vitesse de subduction des plaques tectoniques, dans l’activité volcanique océanique, et même dans les données isotopiques des océans.
En clair, plus les plaques bougent vite, plus les dorsales volcaniques sous-marines relâchent des gaz et des fluides. Par conséquent, le CO₂ s’envole, les océans se chargent en éléments chimiques, l’oxygène se raréfie… et les espèces trinquent. Le lien est net, répétitif, mesurable. Ce n’est donc pas une simple coïncidence.
Une horloge géologique qui relie tectonique, climat et biodiversité
Mais comment une telle horloge peut-elle fonctionner ? Tout part du cœur de la Terre : un moteur thermique qui fait bouger les plaques à la surface. Ainsi, cette dynamique interne module la subduction, déclenche des éruptions, modifie le climat via les gaz à effet de serre. Ce climat, à son tour, favorise l’altération des roches continentales, qui enrichissent les océans en nutriments… et voilà un cycle bouclé.
En somme, l’effet domino est saisissant : tectonique → climat → nutriments → bioproduction → anoxie océanique → extinction. Tout est lié. Comme si la Terre avait un programme intérieur, un battement régulier de 60 millions d’années qui influe sur la biodiversité.
De là à dire que la vie n’est qu’un effet secondaire des soubresauts géologiques ? C’est une idée vertigineuse. Pourtant, elle oblige à revoir notre place dans l’histoire naturelle : nous ne sommes pas les chefs d’orchestre, mais peut-être les danseurs d’une symphonie souterraine.
La vie est-elle rythmée par les entrailles de la Terre ?
Si cette horloge tectonique est bien réelle, alors chaque grand tournant biologique serait l’écho d’un sursaut géologique. Cela signifie que les bouleversements à venir pourraient déjà être en marche, invisibles, enfouis sous nos pieds. Par ailleurs, la science ne cesse de révéler des liens insoupçonnés entre les mécanismes internes de la planète et notre fragile équilibre à sa surface. Il nous reste à écouter ce battement sourd… et à anticiper le prochain choc.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Catégories: Sciences, Actualités
Bonjour,
si des chercheurs ont décelé un cylc e de 60 millions d’années cela suppose qu’il savent quand les événements ont eu lieu et donc de dire quand le prochain aura lieu, ce qui aurait été intéressant de préciser dans l’article.
Dommage
Merci pour ces informations, j’essaierais dans les suivant d’avoir des informations complémentaire quand cela sera possible.