L’industrie aéronautique est polluante. Cependant, le monde ne peut plus se passer des avions. Une nouvelle étude menée par une équipe de l’université de Géorgie démontre que remplacer le carburant à base de pétrole par un carburant fabriqué à partir d’une plante peut réduire les émissions de carbone jusqu’à 68 %.
Un carburant à base de plante
Les chercheurs indiquent qu’il est possible de remplacer le carburant à base de pétrole par un carburant d’aviation durable, à base d’un type de moutarde non comestible appelé Brassica carinata ou moutarde d’Abyssinie. Ils affirment que l’utilisation de ce carburant pourrait contribuer à réduire l’empreinte carbone du secteur de l’aviation, sachant qu’il représente environ 2,4 % de toutes les émissions de CO2 dans le monde. Une étude publiée plus tôt cette année dans la revue GCB Bioenergy démontre que ces émissions contribuent à 3,5 % du changement climatique.
La fabrication d’un carburant dérivé de cette plante n’est pas une idée nouvelle. Un avion a notamment effectué un vol avec ce carburant durable en 2012. Cependant, le coût de ce vol était plus élevé que celui avec du kérosène classique. Ainsi, les recherches des chercheurs de l’université de Géorgie menées par le scientifique Puneet Dwivedi ne se sont pas concentrées sur l’efficacité de ce carburant, mais sur l’estimation de sa rentabilité et son impact sur l’environnement.
Un dernier problème à régler
« Si nous pouvons sécuriser l’approvisionnement en matières premières et fournir des incitations économiques appropriées tout au long de la chaîne d’approvisionnement, nous pourrions potentiellement produire des carburants d’aviation durables à base de carinata dans le sud des États-Unis », a déclaré Puneet Dwivedi.
Le carburant classique coûte environ 0,50 dollar le litre. Sans subventions, le carburant d’aviation durable coûterait entre 0,85 dollar et 1,28 dollar le litre. En prenant en compte les subventions, le coût du litre du carburant à base de Brassica carinata serait compris entre 0,12 dollar et 0,66 dollar. Grâce à cette estimation, la question du coût est réglée.
Les chercheurs doivent toutefois résoudre un dernier problème de taille : les États-Unis manquent actuellement d’infrastructures destinées à la transformation des récoltes en carburant.
Par Kanto Andriamanjatoson, le
Source: Science Alert
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