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Voici comment la NASA a fait la découverte historique de plus de 1 200 exoplanètes

La NASA a fait une découverte historique via ShutterstockLa NASA a fait une découverte historique via Shutterstock

Alors que la mission du télescope spatial Kepler devrait s’achever cette année, le nombre d’exoplanètes qu’il a découvertes ne cesse d’augmenter. SooCurious vous présente la participation de ce satellite de la NASA à l’avancement de l’astronomie, et potentiellement, à la découverte d’une vie extraterrestre.

Le 10 mai 2016, la NASA faisait une conférence dont elle a le secret, une de celles qui promettent de chambouler l’astronomie. Et encore une fois, l’annonce de l’agence spatiale américaine n’a pas déçu, dévoilant la découverte de plus de 1200 nouvelles exoplanètes. Inédit.

Vue-d’artiste-Kepler
Vue d’artiste du télescope spatial Kepler

Avec ces centaines de mondes supplémentaires, le total d’exoplanètes confirmées atteint environ 3200. Des objets célestes détectés grâce à une mission débutée en 2009, lors du lancement du télescope spatial par la NASA. A partir de ce moment-là et jusqu’en 2013, l’incroyable satellite scrute un point fixe dans l’espace et observe 120 000 étoiles. Son but ? Observer de faibles ombres planétaires qu’on appelle transits et qui correspondent au passage d’une planète entre la Terre et l’astre brillant.

Grâce à cette première mission, qui dure donc 4 ans, les astronomes recueillent une incroyable quantité d’informations et font le tri parmi les 4700 candidates détectées. Finalement, ils identifient 984 exoplanètes tandis que les télescopes basés sur Terre repèrent eux aussi quelques centaines de mondes lointains.

Vue-d’artiste-Kepler-452-b
Vue d’artiste de Kepler 452-b

Parmi les exoplanètes que détecte Kepler, certaines se distinguent tout particulièrement et attirent l’attention, de la communauté scientifique comme du grand public. C’est le cas, par exemple, de Kepler-452b, la première planète décelée potentiellement rocheuse orbitant dans la zone habitable d’une étoile semblable au Soleil. Puis suivent Kepler-438b et Kepler-442b, elles aussi très certainement rocheuses et situées dans une zone propice à la vie.

Mais la véritable innovation, celle qui permit à Kepler de découvrir 1284 nouvelles planètes, fut l’utilisation d’une nouvelle approche statistique qui détermine la probabilité que le transit d’une exoplanète potentielle soit un faux positif, permettant une méthode plus rapide et efficace. Selon la NASA, parmi ces quelque 1300 mondes nouvellement découverts, 9 planètes se trouvent dans la zone habitable de leur étoile, font moins de deux fois la taille de la Terre, et sont donc probablement rocheuses.

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Vue d’artiste de Kepler-442b à côté de la Terre

Le type de mondes découverts, en revanche, reste le même : des super-Terre, ou sous-Neptune, c’est-à-dire de grandes planètes rocheuses ou gazeuses que leur grande taille permet de détecter plus facilement mais qui, selon des calculs mathématiques, ne sont pourtant pas les plus répandues.

Car d’après des calculs statistiques astronomiques, les scientifiques estiment que les planètes de la taille de la Terre, ou plus petites, sont les plus fréquentes dans le cosmos. Dès lors, seule l’amélioration des outils utilisés permettra de découvrir davantage de ces mondes.

Neptune
Neptune

La suite de la mission de Kepler, qui doit s’achever en 2016, pourrait toutefois rester riche en trouvailles astronomiques, comme l’explique Natalie Batalha, chercheuse d’exoplanètes à l’Institut Ames de la NASA : « Cela ne me surprendrait pas si nous avions encore des centaines de planètes candidates à ajouter à cette liste. »

Et si la plupart de ces astres détectés sont situés à plusieurs centaines de milliers d’années-lumière de la Terre, certains se trouvent plus proches de nous. Car en 2014, la mission K2 qui visait à réorienter le télescope Kepler a permis de découvrir des centaines d’exoplanètes beaucoup plus proches, à quelques dizaines d’années-lumière. Et grâce à la mise en place prochaine du télescope James Webb, qui sera lancé en 2018, les atmosphères de ces mondes pas si lointains devraient êtres scrutées avec attention par l’espèce humaine à la recherche de signes de vie. 

Vue-d’artiste-James-Webb
Vue d’artiste du télescope James Webb

Le télescope spatial Kepler a largement contribué à la découverte d’exoplanètes, un domaine qui participe activement à notre connaissance du cosmos. Car outre la recherche de signes de vie, qui reste un objectif important, ces mondes lointains présentent un intérêt certain à l’heure de comprendre le fonctionnement de l’Univers, son histoire et sa formation. Si l’espace vous passionne, découvrez également la fascinante histoire de l’ISS, l’objet le plus cher jamais construit par l’Homme.

Par Maxime Magnier, le

Source: Gizmodo

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