J. K. Rowling, autrice à succès de la saga Harry Potter, fait encore une fois parler d’elle. Alors qu’elle est, depuis décembre, prise dans un engrenage de polémiques suite à des propos jugés transphobes par sa propre communauté de fans, et même par les acteurs principaux de la sage Harry Potter, elle est à présent boycottée par des sites de fans de sa saga.
J. K. Rowling n’en finit plus de faire parler d’elle. Alors que, petit à petit, elle se met à dos nombre de personnes, y compris ses fans, 2 sites Internet de fans de Harry Potter ont décidé qu’ils n‘allaient plus partager de liens du site personnel de l’écrivaine, qu’ils n’écriraient plus sur son actualité et qu’ils ne partageraient plus de photos d’elle. Le Muggle Net et le Leaky Cauldron ont pris cette décision en réaction à des tweets de l’actrice qu’ils jugent transphobes. Il s’agit d’une décision forte, étant donné que ces sites rassemblent plus d’un million de fans.
Le site Muggle Net s’est fendu d’un communiqué sur Twitter dans lequel il emploie des mots forts : « En plus du dégoût que nous ressentons pour son choix de publier ces déclarations pendant le mois de la fierté, nous trouvons que l’utilisation de son influence pour cibler les personnes marginalisées est en décalage avec le message d’acceptation diffusé dans ses livres et célébré par la communauté Harry Potter. » « Notre position est ferme : les femmes transgenres sont des femmes. Les hommes transgenres sont des hommes. Les personnes non binaires sont non binaires. Les personnes intersexes existent et ne devraient pas être forcées de vivre dans le binaire. »
This marks the beginning of a renewed commitment to serving the #HarryPotter community from a more conscious standpoint than we have done in the past. https://t.co/CcKxdo23NT pic.twitter.com/IetMlsXBY4
— MuggleNet: #1 Wizarding World Resource Since 1999 (@MuggleNet) July 1, 2020
Le fondateur du site, Emerson Spartz, a de son côté défendu J. K. Rowling : « Après des heures d’hésitation, j’ai décidé qu’en tant que fondateur de Muggle Net je devais dire quelque chose. Je ne peux pas croire que je dois dire ça, mais J. K. Rowling n’est PAS transphobe. » Ce à quoi l’écrivaine a répondu : « Merci Emerson d’être celui que j’ai toujours pensé que tu étais », avec une émoticône cicatrice en forme d’éclair, en référence à son personnage principal éponyme.
Depuis décembre 2019, l’autrice fait réagir suite à ses propos que d’aucuns jugent transphobes. Elle s’était déjà fait remarquer en « likant » un tweet jugé transphobe. En juin 2020, elle avait affirmé que seules les femmes « de naissance » (cisgenres) peuvent avoir leurs règles. Ce dimanche 5 juillet, elle a affirmé que la prescription d’hormones dans le cadre d’un changement de sexe était semblable à la prise d’antidépresseurs. Elle a même comparé ceci aux « thérapies de conversion » dont le but est de faire « guérir » des personnes de leur homosexualité, pratique interdite dans de nombreux pays et qui, en plus d’être inefficace, laisse des séquelles à vie. Tous ces tweets au cours de l’année ont eu des répercussions sur ses fans, y compris des employés de sa maison d’édition qui ont refusé de travailler sur son nouveau roman, ou des fans qui ont retiré leurs tatouages liés à l’univers de Harry Potter.