Le producteur Ryan Murphy – notamment célèbre pour avoir co-écrit American Horror Story – va réaliser une série sur la vie de Jeffrey Dahmer. Ce dernier s’est rendu célèbre pour ses crimes terribles qui ont ébranlé les États-Unis entre 1978 et 1991.
Une enfance perturbée
Jeffrey Dahmer naît le 21 mai 1960 à Milwaukee aux États-Unis. Son enfance n’est pas équilibrée. Ses parents se déchirent et finissent par divorcer en 1977. Jeffrey Dahmer développe pendant cette période des comportements inquiétants. Il prend l’habitude de rôder dans le quartier en quête d’animaux morts à disséquer. Son père n’y verra qu’un intérêt prononcé pour la science. Sa mère quant à elle est dépressive.
De plus, le tueur en puissance commence très tôt à boire, ce qui ne vient pas arranger les choses. Dès l’âge de 14 ans, Jeffrey Dahmer emporte avec lui une flasque d’alcool. Il se marginalise de plus en plus. Ce sont les années universitaires qui marquent sa chute définitive dans l’alcoolisme.
L’escalade vers la criminalité en série
Si avoir 18 ans représente pour la plupart des jeunes un premier pas dans la vie vers la vie d’adulte, pour Jeffrey Dahmer c’est surtout l’âge auquel il commet son premier meurtre. Il profite de l’absence de ses parents pour tuer un autostoppeur et le démembrer. Pendant neuf ans, il ne commettra pas d’autre meurtre. Cependant, son retour à la vie civile – ou plutôt militaire – se solde par un échec. Il se fait renvoyer, à cause de son alcoolisme.
S’ensuivront d’autres nombreux crimes : 17 au total. De retour chez sa grand-mère à partir de 1985, Jeffrey Dahmer élabore une stratégie pour attirer ses victimes. C’est dans les bars gays, les saunas qu’il repère dans un premier temps les futures cibles de ses perversions multiples. Car le meurtrier ne se contente pas de tuer. Si Jeffrey Dahmer est aussi connu c’est surtout pour ses pratiques obscures : cannibalisme, nécrophilie, viols, démembrements pour n’en citer que quelques-unes.
Une postérité artistique et culturelle étonnante
Le 22 juillet 1991, Jeffrey Dahmer tente de piéger Tracy Edwards. Mais ce dernier parvient à s’échapper et à prévenir la police. Les forces de l’ordre interviennent et vont faire des découvertes de plus en plus macabres. Des têtes et morceaux humains sont conservés dans le réfrigérateur, des squelettes sont cachés dans le placard… Un véritable musée de l’horreur. Le tueur est alors condamné à 957 années de prison, le chiffre est ici symbolique. Jeffrey Dahmer sera incarcéré et un autre détenu le passe à tabac en 1994. Jeffrey Dahmer succombe à ses blessures. C’est la fin d’un mythe noir pour l’Amérique.
La mémoire, la psychologie difforme de Jeffrey Dahmer continue encore aujourd’hui d’alimenter l’imaginaire populaire et le monde de la culture. Des musiques, des peintures, des films, des romans et bientôt une nouvelle série continuent de faire vivre le souvenir des crimes de ce tueur en série.