En Angleterre, l’émancipation des femmes est souvent passée par l’évolution des vêtements : la libération féminine se fait souvent en parallèle d’un affranchissement de codes vestimentaires jugés démodés voire dangereux. En 1884, la mode était au corset à la crinoline. Mais le corset restreignait les femmes, et la crinoline était lourde et très inflammable. Beaucoup de femmes tombaient sous le poids des robes, et d’autres étaient brûlées vives : ce fut le cas de deux soeurs d’Oscar Wilde, qui s’engagea alors pour une mode féminine moins contraignante et plus libératrice pour les femmes. L’enfermement social et psychologique des femmes se reflétait dans leur façon de s’habiller : la conception même de leurs tenues contraignantes, élaborées par des hommes, les rendait dépendantes (par exemple, elles ne pouvaient s’habiller seules puisque les corsets s’attachaient dans le dos).

Constance Lloyd épouse Oscar Wilde en 1884. Ce dernier étant un écrivain célèbre, elle profite de son succès et de son influence nouvellement acquise pour changer la mode. Elle refuse donc de porter un corset, de s’habiller avec une crinoline et révolutionne la mode en inventant la jupe-pantalon, ou divided skirt. Cette évolution fait écho à l’invention de la minijupe en 1960 à Londres par Mary Quant, une styliste anglaise. La minijupe sera elle aussi un symbole de libération pour les femmes.

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