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La pollution atmosphérique devient tellement grave que certaines villes interdisent la voiture

Vivrons-nous dans des villes sans voiture à l'avenir ?

Voilà maintenant des dizaines d’années que la voiture a envahi les routes du monde entier. Néanmoins, elle est en partie responsable de la pollution atmosphérique qui ne cesse d’envahir les espaces ruraux et urbains. Dans un mouvement de prise de conscience écologique, certaines villes commencent progressivement à réduire son utilisation.

VERS UNE DIMINUTION DE L’UTILISATION DE LA VOITURE EN VILLE ?

Pollution, accidents, embouteillages : voici les facteurs qui poussent en grande partie les municipalités à réduire la présence des voitures dans leurs villes. Après Oslo, en Norvège, en septembre 2018, c’est la ville de Madrid, en Espagne, qui a opté pour l’interdiction des voitures dans son centre-ville en octobre de la même année.

« Pour nous, la rue doit être l’endroit où l’on rencontre des gens, où l’on mange dans des restaurants en plein air, où les enfants jouent et où l’art est exposé », a affirmé Hanna Marcussen, adjointe au maire d’Oslo et chargée du développement humain. Ces nouvelles mesures ont d’ailleurs présenté des résultats favorables. En effet, la pollution de l’air a diminué, parallèlement aux déplacements en voiture qui sont passés de 35 % en 2009 à 27 % en 2018.

Certaines municipalités ont opté pour d’autres initiatives afin de réduire l’utilisation des voitures dans leurs rues. En effet, Londres a décidé de faire payer une redevance aux automobilistes dans certains quartiers. À Mexico et à Sao Paulo, les voitures ayant certains numéros de plaques d’immatriculation ne peuvent pas circuler. En Italie, il existe des zones à trafic limité. La France, quant à elle, exige aux Parisiens de coller sur leur véhicule un certificat de qualité de l’air. Il s’agit d’un document sécurisé qui permet de classer les modèles en fonction de leurs émissions polluantes. Ainsi, en période de forte pollution, certains usagers ne peuvent pas emprunter leur voiture et doivent utiliser un autre moyen de transport bien moins polluant.

— Alex Tihonovs / Shutterstock.com

RÉDUIRE L’UTILISATION DE LA VOITURE POUR DIMINUER LA CRISE DU LOGEMENT DANS LES VILLES ?

Les résultats de ces mesures l’ont montré : réduire l’utilisation de la voiture permet de réduire la pollution atmosphérique, mais a également des effets positifs et très bénéfiques pour la vie et surtout la santé des populations. J.H. Crawford, adepte des villes sans voitures, est allé plus loin dans ses recherches. Il a notamment confirmé que la suppression des voitures dans les villes permettrait de résoudre la crise du logement qui sévit aux États-Unis. « La crise du logement d’aujourd’hui découle d’un manque de terres. Débarrassez-vous des voitures et le problème est résolu immédiatement », a affirmé J.H. Crawford. Pour justifier cela, il s’est penché sur les villes de Dallas et Houston, où 70 % des espaces urbains sont des zones de stationnement.

« Le moyen le plus rapide de faire mourir un centre-ville est d’empêcher les gens d’y entrer. Avec des restrictions de circulation, les centres-villes se remplissent de drogués et de gens ivres », a quant à lui expliqué Hugh Bladen, membre de l’Alliance des conducteurs britanniques. Pour aérer les routes, il faudrait selon lui réorganiser les zones de stationnement et leurs modalités. Le chercheur en urbanisme de l’université de Manchester, Ransford Acheampong, considère que les municipalités doivent mettre davantage en avant les bienfaits des moyens de transport alternatifs, aux usagers souhaitant abandonner leur voiture.

D’autres encore, tels que Chris Drew, membre du cabinet d’architectes américain SmithGill, estiment que les voitures seront probablement inutiles à l’avenir. En effet, le phénomène d’exode rural montre que les habitants qui viennent s’installer en ville souhaitent être à proximité des commerces, écoles et autres lieux de vie. Ainsi, la majeure partie des enfants pourront se rendre à pied à l’école. Les moyens de transport se développant davantage, les populations actives pourront se rendre rapidement sur leur lieu de travail en empruntant le vélo, le train ou encore le tramway.

Les décisions prises par les municipalités pour réduire l’utilisation de la voiture en ville poussent les habitants à prendre des initiatives et à abandonner par eux-mêmes leur véhicule. Certaines personnes commencent donc à sérieusement prendre conscience de l’ampleur du réchauffement climatique. Pensez-vous que nous pourrons vivre un jour dans des villes sans voiture ?




Par Cécile Breton, le

Source: Slate

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  • Et pendant ce temps là,quels sont les efforts faits par les pays sous développés,ou en voie de développements comme le Maghreb,ou nos fabricants de voitures livrent des véhicules sans pot d’échappements a particules pour que les véhicules coûtent moins cher,vu que leur législation est plus laxiste ? ? ?