
Il est indéniable que l’intelligence artificielle a un potentiel énorme, surtout lorsqu’elle est utilisée à bon escient. En effet, les contributions possibles de l’IA dans des domaines tels que la science et la médecine sont très vastes, et cela a une fois de plus été prouvé avec la résolution de ce problème décennal au sujet des superbactéries.
Que sont les superbactéries et pourquoi sont-elles si dangereuses ?
La médecine moderne nous a permis de vaincre de nombreuses maladies qui tuaient autrefois des millions de personnes dans le monde. Au cours du XXe siècle, des médicaments et des traitements plus puissants et plus efficaces ont été développés, nous permettant de vivre plus longtemps et en meilleure santé. Cependant, les agents pathogènes que nous cherchons à combattre évoluent également pour déjouer nos traitements. C’est ainsi que sont apparues les superbactéries. Une superbactérie peut être une bactérie, un virus, un parasite ou un champignon. Ce qui la définie en tant que telle étant sa capacité à résister aux traitements existants.
Heureusement, si les agents pathogènes sont aptes à évoluer, il en va de même pour les connaissances et les technologies humaines qui peuvent aider à les combattre. C’est ainsi que des chercheurs de l’Imperial College London et du Google Research ont mis l’intelligence artificielle au service de la lutte contre les superbactéries. Dans une démonstration impressionnante de l’efficacité de cette technologie, l’étude a permis à une nouvelle IA de Google de résoudre en seulement deux jours un problème complexe sur les superbactéries que les microbiologistes ont passé dix ans à comprendre.

L’énorme potentiel de l’IA pour la recherche médicale
Plus encore, d’après les résultats de l’étude prépubliée sur bioRXiv, le nouvel outil de Google – qui a été nommé « Co-Scientist » – a non seulement réussi à émettre la même conclusion que les chercheurs sur la manière dont certaines superbactéries acquièrent une résistance aux antibiotiques, mais il a aussi proposé quatre hypothèses supplémentaires, toutes valides. Tout a commencé lorsque le professeur José R. Penadés a décidé sur un coup de tête d’utiliser la nouvelle IA de Google qui a été mise à sa disposition. C’est ainsi que Penadés et son équipe ont entré leur requête sur l’outil d’IA et 48 heures plus tard, les résultats sont sortis.
Les chercheurs ont été à la fois stupéfaits et légèrement horrifiés desdits résultats. Ils ont notamment constaté que les conclusions de leurs recherches – qui n’ont pas encore été publiées et n’auraient donc pas pu être retrouvées par le système d’IA dans le domaine public – figuraient parmi les réponses suggérées. Le premier réflexe des scientifiques a été de confirmer auprès des responsables de Google s’ils avaient eu accès, d’une manière ou d’une autre, aux données de recherche de Penadés et de ses collègues. Google a confirmé que ce n’était pas le cas.
Ainsi, c’est uniquement grâce à sa capacité à passer au crible des montagnes de preuves, à démêler les impasses et à suggérer les expériences les plus pertinentes que Co-Scientist a pu arriver émettre l’hypothèse selon laquelle les superbactéries développaient une résistance aux antibiotiques en formant une queue composée de plusieurs virus, leur permettant de se déplacer entre les espèces. Bien que cela ait semé le doute chez les chercheurs quant à l’utilité même de leur travail, ils ont également admis que l’IA pourrait vraiment changer la donne dans la recherche médicale. De son côté, Google a tenu à préciser que son IA n’est pas là pour voler le travail des chercheurs, mais simplement pour leur faciliter le travail.
Par ailleurs, l’ordinateur quantique de Google exécute instantanément une tâche qui prendrait normalement 47 ans.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Live Science
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