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Cette forme d’immunothérapie représente un bel espoir dans la lutte contre le cancer

Les cellules modifiées sont réinjectées dans l’organisme pour traquer et combattre les cellules cancéreuses

C’est une avancée majeure dans la lutte contre le cancer. Des chercheurs australiens ont récemment découvert un moyen de convoquer les puissantes cellules dendritiques directement sur le site des tumeurs pour mieux les combattre.

Cibler plus efficacement les différents types de cellules cancéreuses

Le système immunitaire est l’un des outils les plus puissants dont nous disposons dans la lutte contre le cancer, mais celui-ci a parfois besoin d’un petit coup de pouce supplémentaire. Dans le cadre de ces travaux, présentés dans la revue Nature Immunology, une équipe de scientifiques du Peter MacCallum Cancer Centre a mis au point une nouvelle façon de pousser une plus grande variété de cellules immunitaires à cibler les tumeurs.

L’une des formes d’immunothérapie les plus prometteuses implique l’utilisation des lymphocytes T à récepteur d’antigène chimérique (CAR). Celle-ci consiste à prélever des cellules immunitaires chez un patient, à les modifier pour qu’elles s’attaquent à un certain type de cellules cancéreuses, puis à les réinjecter dans l’organisme pour traquer et combattre la maladie.

Bien que cette technique se soit révélée particulièrement prometteuse contre les cancers du sang, comme la leucémie, elle n’a toutefois pas donné d’aussi bons résultats contre les tumeurs solides. Selon les chercheurs ayant participé à cette nouvelle étude, cela s’explique en grande partie par le fait que les tumeurs solides présentent un trop grand nombre de types de cellules et de protéines différents.

« L’un des principaux obstacles à une thérapie efficace par les cellules T est que, dans de nombreux cas, les cellules cancéreuses d’une même tumeur ne se ressemblent pas », explique Paul Beavis, auteur principal de l’étude.

« En fait, il est courant d’avoir une grande variabilité de la protéine cible reconnue par les cellules CAR-T à l’intérieur d’une même tumeur, un effet connu sous le nom d’hétérogénéité. Les cellules CAR-T modifiées sont très efficaces pour tuer les cellules cancéreuses qui expriment la protéine cible, mais le sont malheureusement beaucoup moins lorsqu’il s’agit de repérer celles qui en sont dépourvues. »

— crystal light / Shutterstock.com

La clef de l’amélioration des traitements immunothérapiques

L’équipe s’est par conséquent attachée à identifier un moyen de rendre les cellules T modifiées plus performantes dans cette tâche, en mobilisant sur le site de la tumeur d’autres types de cellules immunitaires, capables de les guider. Leur choix s’est naturellement porté sur les cellules dendritiques (CD), pouvant enseigner efficacement aux cellules T ce qu’elles doivent cibler.

Au cours de leurs expériences, les chercheurs ont créé des cellules T sécrétant un certain facteur de croissance attirant davantage de cellules dendritiques vers la tumeur, se traduisant par une réponse immunitaire plus forte contre le cancer. Les tests réalisés par la suite sur des rongeurs se sont révélés très prometteurs.

« Lorsque nous avons réinjecté ces cellules T modifiées chez des souris atteintes de cancer, nous avons découvert qu’elles étaient capables de déclencher un afflux de cellules dendritiques à l’intérieur des tumeurs », explique Junyun Lai, co-auteur de l’étude.

« En combinant les cellules T modifiées avec des substances médicamenteuses stimulant davantage les cellules immunitaires, nous avons découvert que nous pouvions réduire la taille des tumeurs beaucoup plus efficacement. Le plus intéressant dans cette approche restant que nous avons pu stimuler le système immunitaire pour qu’il attaque de multiples cibles situées sur la membrane des cellules cancéreuses, ce qui a permis de surmonter le problème de l’hétérogénéité. »

Selon l’équipe, les cellules dendritiques pourraient être la clef de l’amélioration des traitements immunothérapiques. D’autres études ont étudié les moyens d’injecter des stimulants dans la tumeur elle-même pour rallier les cellules dendritiques, ou de leur donner des bribes d’ARN cancéreux afin qu’elles sachent à quoi s’attaquer.

— Meletios Verras / Shutterstock.com

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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