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Les personnes remplacées par l’IA ressentent un profond sentiment d’inutilité

L’IA transforme notre quotidien à un rythme effrayant

Une femme triste
— Stock-Asso / Shutterstock.com

Avec les récentes avancées de l’intelligence artificielle, de plus en plus de personnes traversent une véritable crise existentielle. Une question revient sans cesse : « À quoi bon, si l’IA fait tout mieux que moi ? » Ce genre d’angoisse n’est pas rare et, selon plusieurs experts, il pourrait bien devenir une composante majeure de notre mal-être moderne.

Dans une interview accordée à Business Insider, Elaine Ryan, psychologue et auteure irlandaise, a observé une montée de l’anxiété liée à l’essor de l’IA chez ses anciens patients et les lecteurs de ses ouvrages. Elle entend fréquemment des phrases comme : « Quelle est ma place aujourd’hui ? » ou « Qu’ai-je à offrir que l’IA ne peut pas ? » explique Elaine Ryan. Elle précise que ces inquiétudes touchent aux croyances fondamentales en psychologie, des peurs profondément ancrées comme « Je ne suis pas assez » ou « Je n’ai pas ma place ». Selon elle, l’IA active ces insécurités de façon brutale et déstabilisante. 

Ryan comprend parfaitement ce sentiment d’effacement progressif. Elle note qu’elle peut créer un véritable vide spirituel et existentiel chez ceux qui remettent en question leur rôle dans un monde où l’IA semble prendre le dessus. Elle reconnaît d’ailleurs utiliser elle-même l’IA au quotidien, que ce soit pour gérer ses tâches administratives ou même analyser ses résultats médicaux. Elle affirme que l’IA lui a fourni des explications plus claires que son propre médecin, une expérience à la fois impressionnante et déconcertante. 

Plutôt que de céder à la panique ou d’envisager des gestes extrêmes contre l’infrastructure technologique, Elaine Ryan propose une approche pragmatique. À ses yeux, il faut voir cette inquiétude pour ce qu’elle est réellement : une forme d’anxiété. Et l’anxiété, rappelle-t-elle, est une émotion que la psychologie sait traiter. Selon elle, éviter l’IA n’est pas la bonne solution. Elle encourage plutôt à s’y confronter de manière progressive pour mieux la comprendre et, ainsi, réduire ses craintes.  

« Si vous ne consultez pas un thérapeute, commencez par observer vos comportements d’évitement. Essayez d’aller à la rencontre de l’IA, petit à petit, » conseille-t-elle. « L’IA est peut-être nouvelle, mais notre réaction face à l’incertitude ne l’est pas. L’objectif n’est pas de rivaliser avec la machine, mais de redécouvrir ce qui nous rend humains : l’expérience, l’intelligence émotionnelle, et la profondeur de notre existence. »  

Mais cette posture d’acceptation comporte aussi ses limites. La technologie continue de se développer à une vitesse fulgurante, menaçant de bouleverser de nombreux secteurs industriels. Par ailleurs, certaines personnes préfèrent se tourner vers l’IA pour trouver de la compagnie, ce qui aggrave l’isolement social. D’autres utilisent cette technologie à des fins malveillantes, notamment pour nuire aux enfants ou diffuser des croyances erronées.  

Le tableau n’est donc pas tout rose, même si la résilience individuelle est un bon point de départ. Outre les thérapies, les campagnes de sensibilisation et les poursuites judiciaires contre certaines utilisations abusives de l’IA, il existe une réponse plus simple, presque banale, mais étonnamment efficace : faire une pause. Éteignez votre ordinateur, sortez et reconnectez-vous avec la nature. Par ailleurs, voici comment se terminera une guerre entre l’intelligence artificielle et l’humanité.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: Futurism

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