Depuis 23 années, SOS homophobie publie un rapport sur l’homophobie en France. Et en 2018, selon ce même rapport, ce fut une année bien noire dans l’hexagone. En effet, SOS homophobie a reçu près de 2 000 témoignages d’agressions verbales ou physiques à l’encontre de personnes LGBT+, soit une hausse de 15 %. Et, malheureusement, l’homophobie existe aussi dans le domaine professionnel.
Pour un monde professionnel plus respecteux
Selon un sondage réalisé par l’Ifop pour l’association l’Autre cercle, près d’un quart des personnes LGBT+ disent avoir subi des agressions physiques ou verbales au sein de leur entreprise. L’association créée en 1998 oeuvre pour une meilleure inclusion des personnes LGBT+ dans le domaine professionnel.
Deux ans après le premier sondage, l’association a fait appel à l’Ifop, l’Institut d’études opinion et marketing en France et à l’international, pour étudier l’inclusion des personnes au sein d’une entreprise, et ce, quelle que soit leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Des personnes LGBT+ et non LGBT+ ont donc été sondées. Soit « plus de 1 200 personnes LGBT+ représentatives de la population métropolitaine » et « près de 17 000 salarié·e·s et agent·e·s travaillant dans les organisations signataires de la Charte d’Engagement LGBT+ de l’Autre cercle ».
Un quart des LGBT+ ont subi au moins une fois une agression, et la moitié ne fait pas son coming-out auprès de ses collègues
Moqueries désobligeantes, allusions tendancieuses, mais aussi agressions verbales et physiques, le milieu de l’entreprise n’est pas toujours un univers sain pour l’épanouissement des LGBT+. Vingt-cinq pour cent des personnes LGBT+ indiquent avoir subi des agressions physiques ou verbales au travail. En effet, sur les 1 229 personnes LGBT+ sondées, seulement une sur deux affirme être « visible », soit près de 600 personnes n’avouent pas à leurs collègues leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Trente-neuf pour cent d’entre elles ont parlé de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre à leurs supérieurs.
Soixante-dix-sept pour cent des personnes LBGT+ en couple affirment aussi ne pas vouloir montrer leur statut lors d’événements organisés par leur entreprise. D’autres résultats de ce baromètre révèlent qu’une personne LGBT+ sur quatre a déjà été victime, et ce, au moins une fois, d’une agression verbale ou physique. En effet, 10 % des personnes sondées ont été frappées, bousculées ou encore menacées d’agression.
Des insultes homophobes répétitives et des inégalités dans le travail
Sur l’ensemble des personnes sondées, soit les 1 229 LGBT+ et les 16 953 employés travaillant « dans les organisations signataires de la Charte d’Engagement LGBT+ », 41 % d’entre elles ont déjà entendu des insultes homophobes sur leur lieu de travail. Comme « ce n’est pas un boulot de pédé ». De même, une personne LGBT+ sur deux ayant eu des envies suicidaires récentes a déjà subi des plaisanteries sur son orientation sexuelle ou son identité de genre.
Des résultats qui prouvent que l’environnement professionnel n’est pas réellement épanouissant pour les personnes LGBT+. De même, le monde de l’entreprise n’est pas assez inclusif. En effet, selon le baromètre, 13 % des personnes LGBT+ affirment avoir été mises à l’écart par leurs collègues. De plus, les inégalités envers les LGBT+ sont encore monnaie courante, environ 15 % ont vu une inégalité dans le déroulement de leur carrière, dans les responsabilités confiées, dans le recrutement ou même dans le salaire.
« Ces résultats confortent notre conviction que davantage d’organisations doivent apporter cette promesse d’inclusion des personnes LGBT+, mais également garantir son déploiement. L’Autre cercle est aux côtés des organisations pour continuer à relever ce défi. »
Par Manon Fraschini, le
Source: Le Monde
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Catégories: Actualités, Société
Notre vie sexuelle est notre intimité, pas nécessaire de l’étaler au bureau ! Mais dès qu’on a des mœurs qui nous rendent différents, on doit s’attendre à être rejeté, c’est la nature. Assumer !
Et on ne peut imposer aux personnes qui sont dans la norme, d’accepter aisément ceux qui sont en marge, les priver de leur liberté d’expression !
Je pense que ce qui fait peur et énerve le plus c’est la copie de l’autre genre.Soit,une folle et une garçonne. Cela suit la meme démarche,à mon sens,que le voile islamique,c’est de la provocation.
Apres,lorsque l’on allume le feu,il ne faut pas crier « au feu ».Des ami(e)s homos partagent cet avis.