L’autopsie d’un homme de 78 ans révèle qu’il avait trois pénis

Une récente autopsie a conduit à la description d’un cas médical rarissime : un homme de 78 ans ayant vécu toute sa vie avec trois pénis. Compte tenu des caractéristiques anatomiques, il est probable que celui-ci n’ait jamais eu conscience de sa condition.

Une première chez l’adulte

On estime que les cas de pénis surnuméraires concernent une naissance sur 5 ou 6 millions. Généralement, les organes génitaux supplémentaires se développent à l’intérieur du principal, ce qui explique en grande partie pourquoi un nombre relativement restreint de telles complications ont été identifiées et décrites au fil des siècles.

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Depuis 1606, seuls 168 articles scientifiques ont évoqué ce type de malformations, et il s’agissait dans la quasi-totalité de cas de diphallie (deux pénis) ou de pseudo-diphallie. Concernant un nouveau-né brésilien, le premier cas documenté de triphallie remonte à 2021.

Détaillé dans le Journal of Medical Case Reports, le cas du septuagénaire britannique impliquait le développement d’un second pénis possédant trois types de tissus primaires (corps caverneux, corps spongieux et gland) à l’intérieur de l’organe fonctionnel, et d’un troisième dépourvu de corps spongieux ou de toute connexion avec l’urètre.

Le développement d’organes génitaux masculins multiples serait dû à des mutations génétiques affectant les récepteurs androgénétiques au cours du développement foetal. Selon les auteurs de la nouvelle étude, l’urètre a commencé à se former à l’intérieur du pénis secondaire, avant de « changer d’itinéraire » et de continuer à se développer à l’intérieur du principal.

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Triphallie bénigne

Si un tel arrangement anatomique aurait pu facilement entrainer un certain nombre de complications au fil des années (infections urinaires, troubles érectiles…), le fait que ce cas exceptionnel n’ait été décelé qu’après la mort du sujet suggère l’absence de tels symptômes et une triphallie largement bénigne.

Selon son dossier médical, l’homme avait été opéré d’une hernie inguinale, nécessitant normalement la pose d’un cathéter urétral.