L’histoire de l’évolution humaine est vue et revue au fur et à mesure que les scientifiques découvrent de nouvelles informations sur le lointain passé de l’humanité. Ce fut récemment le cas lorsque des chercheurs ont constaté qu’un crâne trouvé dans un puits en Chine appartenait à une nouvelle espèce humaine qui est apparemment un parent proche de l’Homo sapiens.
Une nouvelle espèce humaine très proche de l’Homo sapiens
Un crâne presque complet – nommé le fossile de Harbin – trouvé dans le nord-est de la Chine promet d’apporter un nouvel aperçu sur l’évolution humaine. Le crâne pourrait appartenir à une espèce entièrement nouvelle, ont expliqué les chercheurs. Dans une série d’articles scientifiques publiée dans la revue The Innovation, un groupe de scientifiques de l’université Hebei GEO a déclaré que le crâne n’appartenait en effet à aucune branche existante de l’arbre généalogique humain. Par ailleurs, cette espèce – nommée Homo longi, ou « homme-dragon » – semble être le parent le plus proche de l’Homo sapiens, encore plus proche que les Néandertaliens, a rapporté Live Science.
« Le fossile de Harbin est l’un des fossiles crâniens humains les plus complets au monde. Ce fossile a conservé de nombreux détails morphologiques qui sont essentiels pour comprendre l’évolution du genre Homo et l’origine de l’Homo sapiens », a déclaré Qiang Ji, auteur principal de l’étude, dans un communiqué. Selon les scientifiques, le crâne appartenait à un homme d’une cinquantaine d’années, au cerveau large, aux yeux enfoncés et aux arcades sourcilières épaisses. Bien que son visage soit large, il avait des pommettes plates et basses, ce qui le faisait plus ressembler aux gens modernes que tout autre membre disparu de l’arbre généalogique humain.
« Bien qu’il présente des caractéristiques humaines archaïques typiques, le fossile de Harbin présente une combinaison en mosaïque de caractères primitifs et dérivés, se distinguant de toutes les autres espèces d’Homo précédemment nommées », a expliqué Qiang Ji. Par ailleurs, les analyses géochimiques ont révélé que le fossile a au moins 146 000 ans, ce qui signifie qu’il a vécu durant le Pléistocène moyen, période de la migration humaine à travers le Vieux Monde. Cela signifie notamment qu’il est possible que les Homo sapiens et les Homo longi se soient rencontrés en Chine à cette époque.
Une théorie qui ne fait pas l’unanimité
Il faut savoir que ce crâne a été initialement trouvé par un agriculteur à Harbin, dans la province du Heilongjiang, dans les années 1930. Le crâne avait par la suite été enterré dans un puits – une méthode traditionnelle chinoise de dissimulation de trésors – pendant les 85 années suivantes, et ce n’est que récemment que les archéologues l’ont retrouvé. En effet, ce n’est que peu de temps avant de mourir que l’homme a parlé de son trésor à sa famille. C’est cette dernière qui a récupéré le fossile en 2018 et en a ensuite fait don au musée des géosciences de l’université Hebei GEO.
Si les auteurs de l’étude sont persuadés qu’il pourrait réellement s’agir d’une nouvelle espèce, cette théorie ne fait pas l’unanimité. Certains scientifiques pensent en effet qu’il pourrait en fait s’agir du crâne d’un Dénisovien, une lignée d’humains archaïques qui aurait vécu dans toute l’Asie durant le Pléistocène, a rapporté le South China Morning Post. Mais même si cette analyse est la bonne, la découverte n’en reste pas moins impressionnante dans la mesure où peu de fossiles appartenant à cette espèce ont pu être découverts. De plus, quelle que soit la nature exacte de ce crâne, elle fournit des informations importantes sur l’évolution de l’espèce humaine.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: New Atlas
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