Le grand frisson : voilà ce qui est recherché en montant dans le wagon d’une montagne russe. Roller Coaster, Grand Huit, Montagnes américaines, Montagnes russes, Scenic Railway sont autant de noms pour désigner les attractions procurant à leur bord une sensation d’adrénaline.

Les premières montagnes russes viennent de… Russie !

C’est dans la Russie du XVIe siècle qu’apparaît le prototype de la montagne russe là-bas appelée “petite montagne américaine”. Prenant la forme d’un toboggan en bois haut d’environ 20 mètres, les montagnes russes de l’époque ne bénéficient d’aucune sécurité. Il faisait si froid qu’une fine couche de glace se formait sur la surface, permettant des glissades euphoriques. Les plus hardis prenaient alors une luge en osier pour dévaler la pente à toute vitesse avant de la remonter presque aussi rapidement pour recommencer le manège.

Vers 1650, on remarque sur certaines gravures la présence d’une rampe afin de monter au sommet. Des barrières sont construites, marquant un premier pas vers l’exigence de sécurité.

Ce n’est que vers 1804 que des roues sont ajoutées aux chariots mais l’absence d’une véritable sécurité provoque régulièrement des accidents. Par ailleurs, l’instauration de rails vers 1817 vient remédier aux déraillements fâcheux. Les structures ne sont plus nécessairement en bois comme en témoignent Les Promenades aériennes ou Les Montagnes russes de Belleville.

— ivanvislov / Shutterstock.com

L’essor des montagnes russes à Coney Island

En 1884, l’histoire des montagnes russes prend un tournant avec M. Thompson, l’inventeur de la gravité. Ce dernier crée en effet Switchback Railway à Coney Island aux États-Unis reposant sur ce principe de gravité : c’est le premier circuit complet en boucle.

L’île de Coney Island était à l’époque déjà très fréquentée ; la présence de nombreux hôtels et de loisirs favorisait l’activité touristique. C’est alors tout naturellement que les montagnes russes y ont trouvé leur place.

Le Sea Lion Park imaginé par Paul Boyton et construit en 1897 est le premier parc réunissant plusieurs attractions à sensations fortes. Iconique, il est encore très fréquenté.

En 1912 John A. Miller développe par la suite la technique de l’underfriction : les trains peuvent désormais filer plus rapidement que le vent sans jamais perdre contact avec les rails.

Thunderbolt à Coney Island en 1995

Aujourd’hui la sécurité et le confort sont une priorité

Les montagnes russes ne sont pas sans danger. C’est justement dans l’impression de perdre d’équilibre puis d’être en impesanteur – appelée airtime – que réside tout leur intérêt. Si des accidents peuvent toujours survenir, les progrès de la technique font que, désormais, le risque de mourir à bord de l’un de ces wagons est de 1 sur 250 millions.

Les chartes de sécurité se sont multipliées comme les restrictions. Ces manèges sont ainsi fortement déconseillés aux femmes enceintes, aux personnes obèses et à celles souffrant de problèmes cardiaques. La plupart des accidents surviennent du fait de l’imprudence des visiteurs.

Que ce soit par une barre de maintien individuelle ou par un harnais, la sécurité et le confort sont une priorité pour les forains proposant ce type d’attraction.

Les montagnes russes continuent de susciter l’enthousiasme autant qu’à leurs débuts. Malheureusement, à cause de la crise du coronavirus, il faudra patienter encore quelques mois avant que l’ensemble des parcs puisse rouvrir.

Parc Astérix
— Marco Midrouillet / Shutterstock.com
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