Avant l’alphabet actuel, les hiéroglyphes étaient l’ancienne langue écrite, surtout pour les anciens Égyptiens. Durant l’Égypte antique, cette langue avait été utilisée pour communiquer. Actuellement, elle fascine les chercheurs qui tentent à tout prix de la déchiffrer. De plus, les hiéroglyphes sont composés de divers symboles et images qui, d’après les archéologues, avaient de vraies significations. D’autres chercheurs ont affirmé qu’il s’agirait de la « parole des dieux ». A savoir que ce ne sont pas seulement les Égyptiens qui ont utilisé des hiéroglyphes, mais aussi les Grecs qui les ont appelés « glyphes sacrés ». C’est en 1799, après la découverte de la Rosetta Stone par Napoléon, que les hiéroglyphes ont pu être déchiffrés.
Définition des hiéroglyphes
Pour simplifier, les hiéroglyphes sont des systèmes d’écriture qui consistent à utiliser des images ou symboles. La particularité des hiéroglyphes égyptiens est que chaque symbole représente une chose bien précise. C’est-à-dire que chaque image n’était pas placée au hasard, mais bien travaillée dans le but de faciliter la compréhension. Les images peuvent donc être soit un son, soit un déterminant. Il est donc possible qu’un même mot soit représenté par divers symboles. Les hiéroglyphes regroupent plus de 5 000 symboles.
Durant cette période, l’utilisation et la connaissance des glyphes étaient réservées aux élites. Généralement, les hiéroglyphes étaient aussi utilisés pour orner les textes religieux ou les monuments importants. Ensuite, durant le troisième et premier millénaire avant J.-C., ils ont été utilisés sur des papyrus. Mais en 195 avant J.-C., la pierre de Rosette a dévoilé qu’après le couronnement du roi Ptolémée V, les textes officiels ont été écrits avec un mélange de grec ancien et de démotique, ce qui a donné naissance à l’écriture hiératique.
L’écriture hiératique était utilisée pour les documents administratifs comme pour les registres commerciaux, textes littéraires, scientifiques et même religieux. En revanche, le démotique était réservé à l’usage quotidien.
L’origine des hiéroglyphes
L’origine des hiéroglyphes n’a pas pu être retracée puisque les archéologues ont découvert une trace de leur utilisation depuis la préhistoire. À cette époque, les symboles étaient peints sur des roches et les dessins étaient différents. Mais ils ont aussi découvert que cette fameuse écriture avait été importée en Égypte grâce à l’écriture cunéiforme sumérienne.
La plus ancienne forme de hiéroglyphe a été découverte vers 3500 avant J.-C. Ensuite, la première phrase complète serait apparue vers 2800-2700 avant J.-C. Toutes deux ont été découvertes sur des sépultures, dont l’une peinte sur un récipient datant de la période Nagada II et l’autre sur des murs de la première dynastie.
Ensuite, ils ont été utilisés par divers pays, y compris à Rome et partout en Afrique. Principalement, les hiéroglyphes ont été considérés comme étant la langue des dieux en Égypte. Mais au fur et à mesure, l’utilisation des hiéroglyphes a été limitée jusqu’à être complètement rompue par les Romains. En 380, lors de son règne, l’empereur Théodose Ier a interdit le culte des temples non chrétiens. De ce fait, l’utilisation des hiéroglyphes a été éradiquée.
Mais il existe ceux qui ont pu préserver la tradition, cependant peu de personnes ont pu les lire et les décrypter. En 450 après J.-C., des archéologues ont découvert des symboles anciens gravés sur le temple de Philae. Mais il semble que ce n’était pas les anciens hiéroglyphes, il s’agissait d’une nouvelle alternative appelée « hiéroglyphica d’Horapo ». Elle avait conservé les anciens symboles mais avec de nouvelles significations. Au troisième siècle après J.-C., la langue égyptienne a été remplacée par la langue arabe, faisant oublier au peuple leur héritage linguistique.
La signification des hiéroglyphes
Même actuellement, cette langue est complètement incomprise malgré les progrès effectués par les chercheurs. Pour décrypter une phrase, il faut être en mesure de connaître la signification de chaque symbole. Après la découverte de la pierre de Rosette, les chercheurs ont commencé à l’étudier et à la déchiffrer. C’est le philologue Jean-François Champollion qui l’a traduite en utilisant le démotique. Plus tard, en 1828, il a publié dans son livre la traduction des textes sur la tablette de pierre.
Lire les hiéroglyphes est assez compliqué puisqu’il y a un ordre précis à suivre. Une phrase peut être contenue en rangée verticale ou horizontale et ne comporte pas de signe de ponctuation. Selon la signification, elle peut être lue de gauche à droite et de haut en bas. Des symboles y sont déjà marqués pour permettre de savoir de quelle manière la phrase serait lue. Par exemple, le symbole d’un humain et d’un animal suggère que la phrase doit être lue de gauche en droite.
Comment lire les hiéroglyphes ?
Les hiéroglyphes ne se lisent pas comme le français ou encore l’anglais. Ils ont leur propre phonétique. Afin de construire un mot, le dessin doit être conforme à l’objet à désigner. Si on se réfère à l’alphabet actuel, les symboles étaient composés uniquement de consonnes. Mais encore, un mot est composé par au moins deux ou trois consonnes. Les hiéroglyphes utilisent donc 24 lettres de l’alphabet actuel. Même le nom des rois et reines ne comportait pas de voyelles, mais pour désigner la royauté, les autres symboles prenaient un autre sens où étaient accompagnés d’un autre symbole.
C’est-à-dire qu’un déterminant est placé devant ou après le mot. Cela permet de savoir que le mot prendra un autre sens en fonction du sujet. Les hiéroglyphes avaient aussi leurs propres règles grammaticales. Lorsqu’un mot devait se mettre au pluriel, le symbole était exprimé en double.