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Succombez à Hellsing, cette série d’animation sanguine qui révèle le plus ancien des vampires

Les vampires, créatures de la nuit aux pouvoirs aussi variés qu’il existe de version de leur légende. Ils sont parmi nous et depuis longtemps, à leur façon. Livres, séries, films, bandes dessinées, pléthore il y a. Tous les styles s’y sont attardé, multipliant les variations pour obtenir de l’original. Hellsing est l’une de ces œuvres qui réinterprète le mythe des êtres suceurs de sang sur un ton tout à fait nippon. Une série animée rougie par le flot incessant de cadavres.

 

Hellsing est une série d’animation japonaise en 13 épisodes née des studio Gonzo en 2001 et adaptée du manga éponyme de Kouta Hirano sorti en 1997 au Japon. La licence comprend également un préquel, Hellsing: The Dawn paru en 2001 chez Shōnen Gahosha et une version animée de 10 épisode se voulant plus proche du manga original, Hellsing Ultimate, édité en 2006 par Satelight, Madhouse, Graphinica et Kelmadick, quatre studios japonais.

L’histoire prend place en Europe et principalement à Londres où l’Ordre Royal des Chevaliers Protestants alias Hellsing, s’est établit. Guidé à l’origine par Abraham Van Helsing, cette organisation a pour but de combattre la menace mort-vivante et autres forces surnaturelles et démoniaques qui menacent le pays et sa reine. Pour ce faire ils disposent d’une force militaire illimité mais malheureusement inefficace dans la plupart des cas.

Toutefois leur puissance ne repose pas vraiment là. Alucard (Dracula à l’envers), le vampire originel à la puissance inégalée a, il y a longtemps, juré fidélité à la famille Hellsing qui contrôle encore l’organisation par l’intermédiaire de Sir Integra Fairbrook Wingates Hellsing, fille du fondateur. Nous assistons alors à une avalanche de carnages lorsqu’un groupe neo-nazi, Millennium, tente d’utiliser les vampires pour reformer le troisième Reich. La menace est telle que le Vatican, en total désaccord sur les pratiques de Hellsing, décide de prendre part au combat en commanditant la section XIII, Iscariot, de faire un ménage complet.

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Le personnage le plus intéressant est évidemment Alucard, qui sait se faire aussi discret qu’impérial. Sa dévotion pour la famille Hellsing est sans faille et il accepte sans hésiter de risques sa vie (mort ?) pour détruire ceux qui menacent la sécurité du pays. Gardé sous scellés la plupart du temps, il délivrera ses capacités au compte goûte, sur autorisation expresse de Sir Integra, légitimant ainsi sa place de vampire originel et tout puissant à grand coup de transformations et autre pouvoirs propres aux forces obscures.

Cette intrigue suit principalement un personnage secondaire, Seras Victoria, un officier de police tuée lors d’un attaque et ramenée à la vie par Alucard. Un parfait point de vue pour découvrir le fonctionnement de l’organisation ainsi que la condition de vampire. Bien que nettement inférieure à son saigneur et maître, Seras saura se rendre utile en usant de sa force inhumaine en utilisant des armes toujours plus destructrices lors des affrontements.

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Les pouvoirs démoniaques mais également les armes sont à l’honneur. Consistant en un triple affrontement mêlant Vatican, Protestants et Nazis, la plupart des combats se font de manière conventionnelle avec de bons vieux militaires accompagnés de sa pluie de cadavres. Toutefois, chaque camp possède son champion muni de son arsenal dédié qui n’hésitera pas à s’en servir.

Quoi de mieux pour un bon gros vampire bien violent qu’un des plus gros et puissants pistolets jamais inventé. Le Casull .454 « Joshua », long de 25,4 centimètres et pesant près de 15 kg, propulse des balles explosives en argent à plus de 520 m/s pour une portée effective de 1000 mètres. Sa puissance est telle que le modèle réel, un revolver, est considéré comme un petit fusil. Ces spécifications hors normes en font l’arme réservée d’Alucard, un privilège mais aussi une raison pratique donc.

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Côté réalisation nous retrouvons un dessin imparfait, une animation pas toujours exacte, mais surtout du sang, des combats, des flingues et autres armes démentielles, des vampires nuls, des vampires forts, un chrétien nommé Alexander Anderson qui lance de pelles à tarte (des baïonnettes en argent) et qui affiche partout où il passe des pages de la bible, du sang et des combats. Une ambiance très rouge possède l’animé et qui dit vampire dit nuit. Nous nous retrouvons alors avec une image tranchée, très contrastée entre le rouge et le noir pour une ambiance encore plus sanguine.

Si le dessin peut parfois décevoir il n’en est rien de ses combats de maîtres avec des adversaires tous différents, des rebondissements qui nous laisse entrevoir chaque fois un peu plus l’étendue des pouvoirs d’Alucard et un jeu de formes et métamorphose à vous faire perdre la tête. Ce vampire ultime est sublime, avec une voix profonde, des membres longs et fins, un grand manteau volant, un rire obsédant et des lunettes qui cachent des yeux aussi rouges que son âme est noire.

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Du gore, du vampire, des batailles rangées saupoudrées de religion et relevés d’une pointe d’armes et de magies, voilà la bonne vieille recette Hellsing qui vous fera monter le sang à la bouche. L’ambiance jazzy-rock particulière apportée par la musique nous plonge dans l’étrange et on se laisse submergé par les flots rouges avec plaisir et passion. Une des plus belles revisites du genre.

Par Gabriel Pilet, le

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