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Des scientifiques du monde entier continuent à rechercher activement un éventuel traitement ou vaccin pour mettre fin à la pandémie de Covid-19. Dans les prémices de chaque essai, les scientifiques commencent leurs recherches avec des animaux. Dans une importante avancée en la matière, les scientifiques ont constaté le développement d’une immunité chez des hamsters.

Un modèle de recherche par similitude symptomatique entre les hamsters et les humains

Une équipe internationale de chercheurs de l’université du Wisconsin-Madison, de l’université de Tokyo et de l’École de médecine Icahn au Mont Sinaï a découvert qu’une infection antérieure par le virus SARS-CoV-2 peut provoquer le développement d’une immunité chez les hamsters. Ils ont également analysé comment l’immunisation artificielle passive a limité la réplication des virus dans les voies respiratoires des hamsters. « Les hamsters infectés par le SARS-CoV-2 montraient des réponses d’anticorps neutralisants et étaient protégés contre une nouvelle infection par le SARS-CoV-2 », a noté l’étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.

Pour en arriver à cette conclusion, les scientifiques ont mené leurs recherches sur des hamsters syriens. Leur choix s’est porté sur cet animal parce que les manifestations du Covid-19 chez le hamster partagent de grandes similitudes avec ce qui est observé chez les humains. En effet, tout comme chez l’homme, le coronavirus provoque une maladie grave dans les poumons des animaux infectés. Samantha Loeber, l’auteure principale de l’étude, a notamment expliqué que les hamsters infectés par le coronavirus partageaient les mêmes caractéristiques d’imagerie TDM que les humains atteints de la même infection.

Des résultats prometteurs pour la recherche de traitement contre le Covid-19

En ce qui concerne la méthode d’analyse, les scientifiques ont exposé les hamsters au virus. Au bout de seulement six jours, des virus ont pu être détectés au niveau des organes respiratoires des hamsters, mais également dans leur cerveau. Trois semaines après l’infection initiale, les hamsters ont été une nouvelle fois exposés au virus afin de déterminer s’ils avaient développé des anticorps pour lutter efficacement contre la maladie. Après analyse, les chercheurs ont constaté qu’il n’y avait aucun virus dans les voies respiratoires des hamsters exposés une nouvelle fois au virus, tandis que le virus était bien présent dans les voies respiratoires d’un groupe témoin de hamsters non infectés auparavant.

« Les animaux possédaient tous des anticorps et ne sont pas tombés malades à nouveau, ce qui suggère qu’ils ont développé une immunité protectrice. Mais nous ne pouvons toujours pas dire combien de temps dure cette immunité », a expliqué Pete Halfmann, auteur principal de l’étude, dans un communiqué. Dans une autre série de tests, les chercheurs ont testé la méthode d’immunisation artificielle passive, ou sérothérapie, afin de savoir si le plasma sanguin chargé d’anticorps de hamster ayant guéri du Covid-19 pouvait aider à soigner ceux qui étaient encore malades.

Si la sérothérapie n’a pas permis de combattre le virus chez les hamsters malades, les chercheurs ont constaté que le traitement a permis de diminuer la quantité de virus infectieux dans leurs voies nasales. Ainsi, si l’utilisation de cette méthode reste encore incertaine, des recherches plus poussées en la matière pourraient éventuellement aboutir à un traitement efficace contre la maladie. Par ailleurs, si certaines incompréhensions persistent sur cette méthode, la sérothérapie s’est déjà révélée efficace dans le traitement de certaines maladies comme la rage et la diphtérie.

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