Populaire à l’international depuis presque un siècle, Halloween captive immanquablement les esprits chaque année. Cette fascination s’étend naturellement à l’expression artistique et il est très intéressant de voir comment le sujet est traité dans de grands noms du cinéma. Plongez dans l’ambiance d’Halloween à travers le film d’horreur et le film d’animation.

 

Difficile de faire plus Halloween que les films Halloween justement ! La franchise commence en 1978 avec le premier épisode écrit et réalisé par le maître de l’horreur John Carpenter. On y fait la connaissance de Michael Myers, traquant et assassinant des adolescents lors de la nuit d’Halloween. Au début du film, on apprend le passé tourmenté du personnage, puisque le jeune Michael tue sa soeur alors adolescente le jour d’Halloween en 1963. Interné dans un hôpital psychiatrique, Michael ne désire qu’une chose pour s’accomplir : reproduire la nuit qui l’a défini en tant que tueur.

 

 

Quinze ans plus tard, il parvient à s’échapper de l’hôpital et observe la jeune Laurie, alors accompagnée d’amies avec lesquelles elle babysit. Avec ce chef-d’oeuvre, Carpenter révolutionne le film d’horreur et le genre du slasher avec notamment des scènes filmées depuis le point de vue du tueur et non celui de la victime et une utilisation du montage inédite, qui inspirera tous les plus grands films d’horreur des années 80 dont Les Griffes de la nuit de Wes Craven sorti en 1984. À la fin du premier épisode d’Halloween, Michael est traqué par le psychiatre s’occupant de lui et est abattu de plusieurs coups de feu.

 

 

Bien entendu, c’est loin d’être la fin pour Michael. Dans Halloween II, qui sort trois ans plus tard, le film reprend directement avec la mort présumée du tueur, sauf que son corps a disparu, indiquant qu’il a survécu et qu’il s’est enfui. Pas très loin cela dit puisqu’il se cache pour poursuivre Laurie lorsqu’elle va à l’hôpital suite aux événements du premier épisode, tuant quiconque se dresse entre les deux. En réalité, Laurie est une autre soeur de Michael, adoptée durant l’enfance et c’est pour cela qu’elle est la cible parfaite pour reproduire le meurtre commis lorsqu’il avait six ans. Après être resté à l’écriture sur les deux premiers films, John Carpenter se distance de la série.

 

 

S’ensuit un troisième épisode, qui ne convainc pas vraiment les foules, expliquant l’absence de la franchise pendant les années suivantes avec le retour de Michael Myers en 1988 et ensuite en 1995. Un septième film est fait pour célébrer les vingt ans d’Halloween puis une suite directe arrive quelques années plus tard en 2002. En 2007, c’est le fameux Rob Zombie qui se charge de reprendre la franchise avec reboot qui s’attarde davantage sur la psychologie de Michael et une suite en 2009 qui étoffe la relation entre lui et Laurie. Malheureusement, un surplus de scènes gore et un manque d’idées novatrices rendent les reboots plutôt insipides et il vaut mieux s’en tenir au chef-d’oeuvre d’origine de John Carpenter.

 

 

Mais pas besoin d’avoir des tueurs en série et du sang partout pour toucher à la magie et la fascination d’Halloween. Après tout, s’il y a un film qui est resté dans les mémoires pour toucher au thème d’Halloween, c’est Nightmare Before Christmas (ou L’Étrange Noël de monsieur Jack) et il s’agit d’un film d’animation image par image. Dans cet univers fantastique imaginé par Tim Burton et réalisé par Henry Selick, on fait la rencontre de Jack Skellington, le roi des citrouilles. C’est un épouvantail squelettique et le maître de l’épouvante et de l’horreur dans la ville d’Halloween.

 

 

Chaque année, il passe son temps à préparer la prochaine fête d’Halloween avec des scènes d’épouvante plus effrayantes les unes que les autres, et tous les ans, selon lui, c’est « le triomphe et la gloire » qui l’attendent, car tous les habitants adorent son travail. Seulement, à faire cela année après année, le maître est las. Tout est devenu trop facile et il s’ennuie de faire les mêmes farces encore et encore. Lors d’une balade, il découvre la ville de Noël, diamétralement opposée à la sienne. Il y explore un monde merveilleux plein de couleurs et de joie, lui donnant une idée qui va l’obséder : faire fêter Noël au monde entier mais à la sauce de la ville d’Halloween !

 

 

Outre ces deux grands classiques pour passer Halloween, on a aussi tendance à rattacher certains films qui, même s’ils ne se déroulent pas précisément la nuit d’Halloween, intègrent une imagerie qui y fait référence de nombreuses fois et qui convient parfaitement à cette soirée particulière. Sans quitter l’univers de Tim Burton, on pense par exemple à Sleepy Hollow et sa légende du cavalier sans tête où l’on retrouve même les citrouilles de la fameuse fête et tous les éléments narratifs nécessaires à vous faire froid dans le dos. Plus sombre, on trouve aussi Trick ‘r Treat de Michael Dougherty, ayant reçu plusieurs prix pour ses idées novatrices tout en étant un hommage saisissant à l’univers des films d’horreur.

 

Avec la popularité toujours grandissante d’Halloween qui est devenue la fête préférée de beaucoup de gens, surtout chez les adolescents, nul doute que le cinéma va continuer de produire des histoires autour de cette occasion particulière. Comme vous avez pu le voir, il y en a pour les petits comme pour les grands ! Et vous, vous êtes plutôt Halloween ou L’Étrange Noël de monsieur Jack ?

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