Au milieu des années 1920, la situation entre la Grèce et la Bulgarie, qui se disputaient la Macédoine, était particulièrement tendue. Un évènement banal a mis le feu aux poudres.
Conflit gréco-bulgare
Le 19 octobre 1925, un soldat grec tentant de rattraper son chien franchit la frontière et est abattu par une sentinelle bulgare. Trois jours plus tard, sur ordre du général Theódoros Pángalos, les forces grecques occupent dix villages bulgares et s’apprêtent à prendre la ville limitrophe de Pétritch.
Le lendemain, la Bulgarie alerte la Société des Nations qui, par l’intermédiaire d’un télégramme, avertit les gouvernements des deux nations qu’elle ne se saisira de l’affaire que si leurs troupes cessent leurs opérations.
Le 24 octobre, l’offensive sur Pétritch est officiellement annulée et l’armée grecque se retire du territoire bulgare. Dépêchés sur les lieux, des attachés militaires français, britanniques et italiens confirment que la décision de la Société des Nations a été respectée.
S’ensuit une enquête de trois semaines, qui met en cause la Grèce et lui ordonne de verser 30 millions de levs à la Bulgarie, qui déplore une cinquantaine de morts, pour le préjudice subi. Afin d’éviter une nouvelle escalade, le rapport préconise une réorganisation des gardes-frontières de la région et le versement d’une aide économique aux deux nations.
Guerres étranges
Il ne s’agit pas du seul conflit étrange intervenu depuis la fin du XIXe siècle.
En 1896, Zanzibar a été le théâtre de la guerre la plus courte de l’histoire. D’une durée de 38 minutes seulement, celle-ci avait vu les forces britanniques bombarder massivement le palais du nouveau sultan auto-proclamé. On estime que cet assaut éclair a fait des centaines de victimes côté zanzibarite, contre un seul blessé côté anglais.
Sept ans seulement après le conflit gréco-bulgare, une guerre d’un tout autre genre s’est déroulée de l’autre côté de la planète, opposant l’armée australienne à une population incontrôlable d’émeus.