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Il n’y a plus aucun doute : les animaux sont victimes des hydrocarbures du Grande America

Une catastrophe écologique désastreuse pour les côtes françaises

Le 12 mars dernier, le navire Grande America sombrait au large des côtes françaises avec à son bord une grande quantité de matières dangereuses. Depuis quelques jours, la pollution générée commence à impacter la faune locale, avec déjà deux cas d’oiseaux mazoutés constatés.

Les premières victimes animales du naufrage du Grande America

Ce lundi, les préfectures des Pyrénées-Atlantiques et des Landes ont confirmé la découverte d’oiseaux atteints par les hydrocarbures ayant été libérées lors du naufrage du Grande America, survenu à 330 kilomètres des côtes françaises il y a deux semaines. Le premier a été retrouvé mort le 19 mars dernier sur une plage basque, tandis que le second, récemment découvert sur une plage landaise encore vivant, a pu être pris en charge. Il s’agit des deux premiers cas avérés d’oiseaux victimes de cette pollution maritime.

Comme l’ont précisé les deux préfectures dans un communiqué : « Des prélèvements ont été réalisés et les résultats des analyses montrent que le polluant provient du fioul du navire Grande America ». La première victime retrouvée morte sur une plage d’Hendaye était un Fou de Bassan, et la seconde, découverte sur la plage de Messanges (Landes), un Grand Labbe. Ce dernier a été pris en charge par le centre de soins sauvage Alca Torda en vue de son nettoyage.

Le cargo contenait plus de 1 000 tonnes de matières dangereuses

À l’heure actuelle, les opérations de lutte anti-pollution dans le golfe de Gascogne se poursuivent selon un rythme soutenu. Selon la préfecture maritime de l’Atlantique : « les différents navires affectés ont travaillé efficacement à la verticale de l’épave, où les remontées de fioul lourd sont constatées continues mais diffuses ». En fin de semaine dernière, le « front avant » de la zone de pollution était situé au large du département de la Gironde.

Depuis dimanche, les conditions météorologiques ont tendance à se détériorer, ce qui entraîne la subdivision de la zone de pollution initiale en « petites zones » sur lesquelles les bâtiments de lutte anti-pollution se concentrent. Si l’on en croit l’inventaire détaillé du Grande America, parti de Hambourg (Allemagne) pour rallier Casablanca (Maroc), le cargo contenait quelques 1 050 tonnes de matières dangereuses, plus de 2 000 véhicules, du fioul, du diesel et des produits alimentaires.

Un oiseau pris dans les hydrocarbures © Flickr/Marine Photobank

Par Yann Contegat, le

Source: Sciences et Avenir

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