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Une étude révèle qu’il existe quatre espèces distinctes de girafes

Des découvertes cruciales pour l’orientation des politiques de conservation

girafes
— EcoPrint / Shutterstock.com

Créatures emblématiques, les girafes sont loin de nous avoir livré tous leurs secrets. De récentes recherches ont permis de confirmer l’existence de quatre espèces distinctes.

Quatre espèces plutôt qu’une

Il a longtemps été supposé que ces créatures au long cou et à la langue bleue appartenaient à une seule espèce (Giraffa camelopardalis), comportant neuf sous-espèces. En 2016, des analyses génétiques avaient suggéré l’existence de quatre espèces à part entière. Huit ans plus tard, une nouvelle étude basée sur leur morphologie crânienne a permis de confirmer cette distinction.

Menés par des chercheurs de la Giraffe Conservation Foundation (GCF) et des universités du Cap et de Madrid, ces travaux ont impliqué l’analyse des modèles tridimensionnels de crânes de 515 girafes évoluant dans des parcs nationaux, des fermes d’élevage et provenant de collections privées et de musées du monde entier.

Outre des différences morphologiques claires entre les spécimens mâles et femelles, l’équipe a également identifié des variations uniques au niveau des ossicônes médians (appendices osseux caractéristiques des giraffidés), se révélant hauts et saillants chez G. camelopardalis (girafe du Nord), bombés chez G. reticulata (girafe réticulée), fins chez G. tippelskirchi (girafe Masaï) et quasi indécelables chez G. giraffa (girafe du Sud).

— © Kargopoulos et al. / PLOS ONE, 2024

« Cette recherche révolutionnaire met en évidence la valeur de la science pour améliorer notre compréhension du monde naturel », estime Nikolaos Kargopoulos, auteur principal de la nouvelle étude, publiée dans la revue PLOS ONE.

De nouvelles politiques de conservation nécessaires

On estime qu’environ 117 000 girafes vivent actuellement à l’état sauvage sur le continent africain. La confirmation de l’existence de quatre espèces s’avère cruciale pour l’orientation des politiques de conservation.

« Il est grand temps que le monde prenne fait et cause pour la girafe, et plus particulièrement l’Union internationale pour la conservation de la nature, et modifie leur taxonomie obsolète », estime Julian Fennessy, co-auteur de l’étude. « Les efforts de conservation doivent cibler d’urgence les quatre espèces de girafes – en particulier celles dont les effectifs sont précaires – avant qu’il ne soit trop tard. »

L’an passé, une étude avait contribué à éclairer la vie sexuelle des girafes.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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