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Fusion nucléaire : des chercheurs américains obtiennent à nouveau un gain énergétique

Il s’agit d’un pas supplémentaire vers l’exploitation commerciale de cette forme d’énergie propre, quasi inépuisable et sûre

Fusion nucléaire
— © Lawrence Livermore National Security

Quelques mois seulement après avoir obtenu pour la première fois un gain d’énergie net lors d’une réaction de fusion nucléaire, des chercheurs américains ont récidivé, avec un rendement supérieur.

Une réalisation importante

Le National Ignition Facility (NIF) utilise le système laser le plus grand et puissant au monde pour projeter un faisceau ultra-concentré d’énergie ultraviolette sur une minuscule capsule de deutérium-tritium, des isotopes d’hydrogène utilisés depuis longtemps dans divers réacteurs de fusion expérimentaux. Chauffée à environ 3 millions de degrés Celsius, la source de combustible se transforme en plasma, libérant de la chaleur qui peut être récupérée et convertie en électricité.

Fin 2022, les chercheurs du NIF avaient réalisé une percée majeure, en obtenant pour la première fois une réaction de fusion ayant produit davantage d’énergie qu’elle n’en avait consommé (3,15 mégajoules contre 2,05 délivrés à la cible par les lasers).

Le 30 juillet dernier, la même équipe a réédité cet exploit, cette fois avec un rendement énergétique encore plus élevé : les données initiales issues de l’expérience indiquent que l’énergie produite a dépassé les 3,5 mégajoules avec le même apport initial.

Fusion nucléaire
Préamplificateurs contribuant à augmenter l’énergie des faisceaux laser — © Lawrence Livermore National Laboratory / CC BY-SA 3.0

De nombreux défis à relever

Cette réalisation représente un pas de plus vers l’exploitation commerciale de la fusion nucléaire, source d’énergie propre, quasi inépuisable et sûre, ne générant qu’une quantité minimale de déchets radioactifs (contrairement aux réacteurs classiques, basés sur la fission).

Mais la route est encore longue. L’installation ne peut actuellement délivrer qu’une seule impulsion laser par jour et la fraction d’énergie libérée lors de la réaction est encore faible. Selon les chercheurs, pour qu’elle soit économiquement viable, une future centrale devra être capable de générer des impulsions beaucoup plus énergétiques, frappant la capsule plusieurs fois par seconde.

Des projets visant à répondre à ces exigences futures sont déjà en cours d’élaboration.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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