fuseau-horaire
— siriwat sriphojaroen / Shutterstock.com

La notion de temps, mesurée selon les fuseaux horaires, est une réalité quotidienne pour la majorité des êtres humains. Cependant, certaines régions du globe échappent à cette rigueur horlogère. Loin des débats persistants sur le maintien ou l’instauration du changement d’heure saisonnier, les régions polaires offrent une alternative où le temps est, en quelque sorte, celui que l’on veut bien lui donner.

L’Antarctique, ce vaste continent gelé, n’a pas de résidents permanents mais accueille environ 5 000 chercheurs et personnel de soutien pendant les mois les plus chauds. Leur nombre chute drastiquement pendant l’hiver rigoureux, n’en laissant qu’environ 1 000 pour braver les températures glaciales. Dans cet environnement où le soleil ne se lève et ne se couche pas de manière traditionnelle, les notions de jour et de nuit deviennent floues. Par conséquent, la standardisation du temps devient un casse-tête logistique.

Pour y remédier, les stations de recherche dépendent souvent du fuseau horaire du pays qui les finance ou les exploite. Par exemple, la station Amundsen-Scott au pôle Sud fonctionne dans le fuseau horaire de la Nouvelle-Zélande, qui est GMT+12. Cela soulève des questions sur la relativité du temps et sur la manière de l’organiser pour répondre à des besoins pratiques, comme décider de l’heure du coucher ou du début d’une journée de travail.

Dans la région arctique, la notion du temps prend un autre tour. Ici, il n’y a pas de stations de recherche fixes, mais plutôt des navires qui naviguent à travers les eaux glacées. Contrairement à l’Antarctique, où des stations scientifiques établissent des horaires en accord avec leur pays d’origine, les fuseaux horaires en Arctique sont souvent à la discrétion du capitaine du navire. Selon le site web timeanddate.com, cette liberté a parfois créé des situations déconcertantes, où des navires de ravitaillement et ceux qu’ils servent opèrent dans des fuseaux horaires complètement différents.

Cette flexibilité dans la gestion du temps en Arctique n’est pas seulement une anomalie, mais elle devient une nécessité. En l’absence de points de repère temporels naturels, comme le lever et le coucher du soleil, les capitaines doivent improviser pour maintenir un semblant de routine et d’ordre parmi les membres de l’équipage. Cela fait de l’Arctique un cas d’étude unique sur la subjectivité du temps et la manière dont les êtres humains s’adaptent lorsqu’ils sont libres de le définir comme bon leur semble.

Par ailleurs, entre la Chine et l’Afghanistan, il y a 3h30 de décalage horaire à un mètre près.

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