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Deux furets en voie de disparition clonés à partir de cellules congelées en 1988

Aujourd'hui, il n’existe que 370 furets à pieds noirs vivants

Furet

Le clonage est désormais une option de plus en plus considérée lorsqu’il s’agit d’assurer la survie d’espèces en voie de disparition. Parmi les espèces qui ont été clonées afin d’éviter leur extinction figurent désormais les furets à pieds noirs.

Le furet à pieds noirs, une espèce qui a déjà disparu dans la nature

Également connus sous le nom de putois à pieds noirs, les furets à pieds noirs sont des petits mammifères carnivores originaires d’Amérique du Nord. Facilement reconnaissables grâce à la tache noire en forme de masque qui entoure leurs yeux, ces animaux doivent leur nom au bout de leurs pattes qui sont aussi de couleur noire. Avec leur apparence distinctive, ces animaux sont tout simplement adorables. Malheureusement, les furets à pieds noirs sont en danger critique d’extinction.

Le déclin de l’espèce avait notamment commencé par l’expansion agricole et l’apparition des chiens de prairie en Amérique du Nord. Par la suite, le manque de diversité génétique et des maladies ont mené l’espèce au bord de l’extinction. Actuellement, il est estimé qu’il ne reste plus qu’environ 300 individus de cette espèce. Notons que l’espèce a même été considérée comme étant éteinte dans la nature dans les années 1980, et c’est grâce à des programmes de conservation de captivité et de réintroduction que ces animaux ont finalement fait leur retour.

Quoi qu’il en soit, leur nombre reste encore trop restreint pour les considérer comme étant hors de danger, et les efforts continuent pour assurer leur survie. Parmi les efforts déployés pour assurer la continuité de cette espèce figure notamment le clonage. Récemment, la US Fish and Wildlife Service vient d’annoncer que deux putois à pieds noirs ont été clonés avec succès. Nommés Noreen et Antonia, ces deux animaux ont été clonés à l’aide d’échantillons de tissus prélevés en 1988 sur une femelle furet nommée Willa.

putois
— Kerry Hargrove / Shutterstock.com

Les origines génétiques de Noreen et Antonia

Capturée à l’époque pour éviter une extinction totale des furets à pieds noirs, Willa n’a malheureusement eu aucune descendance. Les nouvelles technologies de clonage ont tout de même permis de transmettre son héritage génétique. Notons que ce ne sont pas les premiers clones du furet Willa. En 2020, le matériel génétique de ce putois à pieds noirs a déjà été utilisé pour donner naissance à un autre furet nommé Elisabeth Ann. Cependant, Elisabeth Ann semble malheureusement incapable de se reproduire.

Par ailleurs, Willa n’est pas non plus le seul animal sur lequel on a prélevé du matériel génétique à des fins de conservation. En fait, le Frozen Zoo de San Diego – une installation spécialisée dans le prélèvement et la conservation de matériel génétique prélevé sur des animaux – a en sa possession plus de 10 000 échantillons de matériel génétique prélevé sur plus de 1 000 animaux différents. De plus, cette installation à San Diego n’est pas la seule du genre. Il en existe plusieurs autres aux États-Unis et un peu partout dans le monde.

Grâce à ces installations, mais aussi aux expériences réussies en matière de clonage – comme c’est le cas avec ces deux furets à pieds noirs – les experts espèrent sauver le plus d’espèces possible qui sont menacées d’extinction. Quoi qu’il en soit, il est important de préciser que le clonage ne peut pas remplacer la conservation. C’est juste une méthode utilisée à cet effet. Par ailleurs, le rhinocéros blanc du Nord pourrait être sauvé de l’extinction grâce à de la peau congelée.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: ZME Science

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