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Si la foudre frappait un lac, tuerait-elle tous les poissons ?

Elle fait partie des phénomènes naturels les plus dangereux et imprévisibles

Foudre Lac
— Marcus E Jones / Shutterstock.com

Si les images de milliers de poissons morts remontant à la surface vous viennent probablement à l’esprit à l’évocation de la foudre frappant un lac ou un étang, la réalité se révèle bien différente.

Effet pelliculaire

Lorsqu’un éclair atteint une étendue d’eau, la fréquence élevée du courant implique qu’il ait tendance à circuler à la surface du liquide. Un phénomène électromagnétique connu sous le nom « d’effet pelliculaire », également observé lorsque la foudre frappe une voiture ou tout autre objet conducteur, et qui explique en grande partie pourquoi certains humains survivent à ce type d’incident.

En fonction de la puissance de la foudre, qui peut frapper deux fois au même endroit, on estime que le courant peut parcourir des distances comprises entre 10 et 100 mètres à partir du point d’impact.

La profondeur exacte a laquelle la foudre est susceptible de se propager étant difficile à évaluer et dépendant également de la nature de l’eau (douce ou salée), vous immerger complètement ne vous sauvera pas nécessairement. Lorsque le tonnerre gronde, en sortir rapidement reste la meilleure option.

eclair
— Svet_Feo / Shutterstock.com

Bien que la température d’un éclair puisse se révéler jusqu’à cinq fois supérieure à celle de la surface du Soleil (environ 27 760 °C), cette chaleur se dissipe rapidement au contact de l’eau froide. Contrairement à ce que certains cartoons suggéraient, celle-ci ne se mettra pas soudainement à bouillir.

Évaluer rapidement les risques

Une recommandation populaire pour déterminer s’il est prudent ou non de se baigner lors d’un orage consiste à compter le temps s’écoulant entre le flash lumineux d’un éclair et le grondement associé. Si ce délai est égal ou inférieur à 30 secondes, on considère généralement qu’il vaut mieux sortir de l’eau, et attendre une demi-heure après le dernier éclair avant d’y retourner.

La lumière et le son se déplaçant respectivement à des vitesses de 300 000 kilomètres et 343 mètres par seconde, diviser par trois le nombre de secondes séparant ces deux événements permet également d’estimer la distance (en kilomètres) vous séparant de l’orage.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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