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Découverte d’un ver parasite géant doté de mâchoires, vieux de 165 millions d’années

Il faisait probablement des ravages chez les dinosaures

ver parasite
Acanthocéphale moderne (Corynosoma wegeneri)

Des chercheurs ont récemment décrit une espèce de ver parasite nouvelle pour la science. Présentant des caractéristiques plutôt inattendues, elle prospérait à l’époque du Jurassique.

Juracanthocephalus daohugouensis

Pouvant mesurer plusieurs dizaines de centimètres de long, les vers à tête épineuse sont connus pour parasiter de nombreux vertébrés. Alors que les précédents fossiles d’acanthocéphales avaient été trouvés dans le système digestif de créatures depuis longtemps disparues, la nouvelle espèce, baptisée Juracanthocephalus daohugouensis, a été exhumée du lit d’un ancien lac volcanique.

S’il s’agit de loin du plus ancien acanthocéphale jamais découvert, avec 165 millions d’années au compteur, l’analyse de ce spécimen mâle remarquablement bien conservé a révélé des attributs assez inattendus.

J. daohugouensis possédait des mâchoires, une caractéristique le distinguant de ses parents modernes, et impliquant également la présence d’un intestin fonctionnel. Les acanthocéphales étant connus pour présenter un fort dimorphisme sexuel, les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature, estiment que les femelles auraient été significativement plus grandes.

Selon l’équipe, le fait que les vers à tête épineuse parasitent aujourd’hui les oiseaux et les crocodiles, qui sont apparentés aux dinosaures, suggère qu’ils faisaient également des ravages chez ces reptiles géants.

Ténias préhistoriques

L’an passé, des chercheurs avaient décrit le tout premier fossile de ténia, ou ver solitaire. Remontant au Crétacé, ce tentacule avait été découvert dans un écrin inattendu : un fragment d’ambre birman vieux de 100 millions d’années.

Celui-ci s’étant formé sur un littoral préhistorique, il est probable que le parasite était tapi dans les entrailles d’un poisson cartilagineux échoué sur le rivage. La carcasse de ce dernier aurait été consommée par un prédateur ou un charognard terrestre et le tentacule sectionné pris dans la résine d’une plante voisine.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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