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C’est confirmé : le nanotyrannosaure était bien une espèce différente du T. rex

L'un des débats les plus brûlants de la paléontologie

 d’artiste d’un groupe de nanotyrannosaures s’attaquant à un T.rex juvénile
Vue d’artiste d’un groupe de nanotyrannosaures s’attaquant à un T. rex juvénile — © Anthony Hutchings / CC BY-NC-ND

Un T. rex juvénile ou une espèce distincte de tyrannosaure ? L’un des débats les plus brûlants de la paléontologie a finalement été tranché, et les conclusions sont assez surprenantes.

Tyrannosaure « de poche »

Suite à l’examen initial d’un crâne fossilisé mis au jour en 1942, présentant des similitudes avec celui du Tyrannosaurus rex mais de taille réduite, les paléontologues avaient conclu qu’il s’agissait d’une espèce « naine » de tyrannosaure, baptisée Nanotyrannus lancensis. Au cours des décennies suivantes, l’analyse de restes similaires a jeté le doute sur cette interprétation, concluant qu’il s’agissait plus probablement d’un T. rex juvénile.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature, des chercheurs se sont penchés sur un squelette complet de tyrannosaure vieux de 67 millions d’années, exhumé de la formation de Hell Creek dans le Montana (nord-ouest des États-Unis).

La comparaison de ces témoignages fossiles à ceux de T. rex a révélé plusieurs différences morphologiques notables, tandis que l’examen des schémas de croissance osseuse a permis de confirmer qu’il s’agissait bien d’un individu mature, et non d’un juvénile. Alors que le roi des dinosaures pouvait mesurer jusqu’à 13 mètres de long pour un poids de 8 tonnes, les nanotyrannosaures n’auraient pas dépassé les 6 mètres, et pesé environ 700 kilos.

« Nos résultats remettent en cause un consensus quasi unanime parmi les spécialistes des théropodes [dinosaures bipèdes majoritairement carnivores] et corrigent une erreur taxonomique importante qui a sous-tendu des décennies de recherche », écrivent les chercheurs.

Crâne de N. lancensis
Crâne de N. lancensis — © N.C. Museum of Natural Sciences / CC BY-NC-ND

Nanotyrannus lancesis et lethaeus

Autre surprise de taille, la réanalyse d’ossements précédemment associés aux Nanotyrannus a révélé qu’il existait en réalité deux espèces distinctes : N. lancensis et N. lethaeus.

Globalement, ces nouvelles découvertes indiquent une diversité de dinosaures carnivores dans l’ouest de l’Amérique du Nord nettement plus importante que prévu au cours des millions d’années ayant précédé l’extinction des dinosaures non aviens, causée par l’impact d’une roche spatiale géante.

« La confirmation des Nanotyrannus élargit la diversité taxonomique et écomorphologique connue des prédateurs au sein des paléoécosystèmes du Maastrichtien [il y a entre 72 et 66 millions d’années] », conclut l’étude.

L’an passé, une nouvelle espèce de tyrannosaure géant antérieure de 6 millions d’années au T. rex avait été découverte au Nouveau-Mexique.

Par Yann Contegat, le

Source: Connect Sci

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