Des termites vieux de 38 millions d’années surpris en plein ébat sexuel

Des chercheurs ont récemment décrit le contenu unique d’un bloc d’ambre fossilisé vieux de plusieurs dizaines de millions d’années : deux termites préhistoriques sur le point de s’accoupler.

Un spécimen unique

Résine d’arbre fossilisée, l’ambre est connu pour renfermer les restes parfaitement préservés de nombreuses créatures et végétaux disparus depuis longtemps, incluant un crabe préhistorique vieux de 100 millions d’années, ainsi qu’un rarissime tardigrade remontant au Miocène.

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Vieux de 38 millions d’années, un nouveau spécimen fossile unique a été découvert dans une mine de la région de Kaliningrad, en Russie. À l’intérieur, deux représentants de l’espèce de termite préhistorique Electrotermes affinis peuvent être observés dans une position aussi évocatrice qu’inhabituelle.

« J’ai étudié des centaines de fossiles de termites piégés dans l’ambre, mais jamais un couple », détaille Aleš Buček, chercheur à l’Académie tchèque des sciences et co-auteur de la nouvelle étude, publiée dans la revue PNAS.

Alors que chez les termites modernes, l’émission par la femelle d’une phéromone sexuelle pousse le mâle à se placer derrière elle et à plaquer sa bouche sur son arrière-train, le duo s’est retrouvé figé pour l’éternité quasiment tête-bêche, les pièces buccales de la femelle touchant l’extrémité de l’abdomen du mâle.

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Des expériences révélatrices

Se demandant s’il s’agissait d’un comportement répandu chez ces créatures disparues ou de la conséquence de la succession d’évènements malencontreux ayant conduit à leur mort prématurée, l’équipe a mené différentes expériences impliquant les représentants d’espèces actuelles.

Afin d’imiter le processus d’enlisement dans la résine d’arbre gluante, Nobuaki Mizumoto, de l’Institut des sciences et technologies d’Okinawa, et ses collègues ont placé plusieurs couples d’insectes sur du papier collant.

Dans la plupart des cas, il s’est avéré que les femelles se retournaient et se rapprochaient du mâle, ce qui se traduisait par une posture très similaire à celle observée à l’intérieur du bloc d’ambre russe.

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