Aller au contenu principal

Découverte d’un fossile d’araignée vieux de 310 millions d’années

Il s’agit du plus ancien jamais mis au jour en Allemagne

araignée fossile
Fossile d’Arthrolycosa wolterbeeki — © Jason A. Dunlop / PalZ 2023

Le récent examen d’un fossile d’arachnide extrait de la formation géologique de Piesberg, dans le nord-ouest de l’Allemagne, a révélé que le spécimen appartenait à une toute nouvelle espèce préhistorique, datant du Carbonifère supérieur.

Arthrolycosa wolterbeeki

Piégée dans une couche sédimentaire vieille de 310 à 315 millions d’années, Arthrolycosa wolterbeeki a été nommée d’après Tim Wolterbeek, chercheur en géosciences à l’université d’Utrecht responsable de sa découverte. Le spécimen appartient à l’ordre des Araneae, morphologiquement distincts des Phalangiotarbidés et des Trigonotarbidés, ce qui fait de lui la première « véritable » araignée connue du Paléozoïque allemand.

En dépit de son âge, ce fossile se révèle très bien conservé et presque complet. Il s’agit officiellement de la douzième espèce connue d’Araneae remontant au Carbonifère (ère géologique ayant notamment vu l’émergence de mille-pattes géants), quand ce nombre s’avère respectivement deux et quatre fois plus élevé pour les deux groupes d’arachnides évoqués plus haut.

Les similitudes d’A. wolterbeeki avec les araignées mésothèles modernes expliqueraient en grande partie de telles disparités. Occupant des niches écologiques similaires, celles-ci passaient probablement la majorité de leur vie sous terre, ce qui aurait limité leurs possibilités de fossilisation.

araignée
La morphologie d’A. wolterbeeki se rapprochait de celle des araignées mésothèles modernes, caractérisées par un sternum étroit et un abdomen extérieurement segmenté. — © Jason A. Dunlop / PalZ 2023

Un fossile exceptionnel

Si les femelles avaient très peu de chances de subir un tel processus, en raison de leur mode de vie en grande partie sédentaire, celles-ci s’avéraient à peine plus élevées pour les mâles, qui s’aventuraient principalement à la surface lorsqu’ils devenaient sexuellement matures, à la recherche d’une partenaire potentielle.

« Dans ce contexte, il est intéressant de se demander pourquoi aucun organe palpébral mâle n’a jamais été documenté dans les fossiles d’arachnides datant du Carbonifère, car on pourrait s’attendre à ce que les mâles errants soient préférentiellement préservés », estime Jim Dunlop, auteur principal de l’article décrivant A. wolterbeeki, publié dans la revue PalZ.

Quoi qu’il en soit, le nouveau fossile exhumé de la formation de Piesberg constitue un holotype clef des Araneae et nous rappelle que la portée des travaux d’un scientifique ne se limite pas à la discipline qu’il a choisie.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

Étiquettes: ,

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *