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Découverte d’une nouvelle et étrange forme de glace

On pourrait notamment la trouver près de la surface des exoplanètes riches en eau

Le dispositif utilisé par les chercheurs pour produire la glace VIIt — © Chris Higgins

Au cours d’expériences à haute pression, des chercheurs de l’université du Nevada à Las Vegas (UNLV) ont identifié un tout nouveau type de glace, qui pourrait notamment exister dans les entrailles de notre planète.

Des expériences à haute pression

Si les glaçons que vous mettez dans votre verre constituent sans doute la forme de glace la plus évocatrice, il en existe en réalité au moins 20 différentes, caractérisées par des structures cristallines uniques et apparaissant lorsque l’eau ou la glace sont soumises à différentes combinaisons de températures et de pressions.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Physical Review B, les scientifiques de l’UNLV ont mis au point un nouveau procédé pour mesurer les propriétés de l’eau sous haute pression. Un échantillon d’eau est d’abord placé dans une cellule à enclumes de diamant, où la pression intense force les atomes d’oxygène et d’hydrogène à s’arranger différemment. La glace en résultant est ensuite brièvement frappée par un laser afin qu’elle fonde et se recongèle sous une autre forme, semblable à une poudre de minuscules cristaux.

En testant différentes pressions, les chercheurs ont découvert un tout nouveau type de glace, constituant une étape transitoire entre deux formes connues. À environ 5,1 gigapascals, la glace VII, présentant une structure cubique, s’est transformée en glace VIIt, constituée de cristaux tétragonaux symétriques, s’étant ensuite stabilisée en glace X.

Image d’illustration — Leonid Ikan / Shutterstock.com

Une glace potentiellement courante sur certaines exoplanètes

Compte tenu de la forte pression nécessaire à sa production, l’équipe affirme que la glace VIIt pourrait être commune dans le manteau terrestre, celui d’autres exoplanètes, et même près de la surface des mondes riches en eau.

Au cours de ces expériences, l’équipe a également découvert que la glace X se formait sous une pression trois fois plus faible que prévu (environ 300 000 fois supérieure à celle mesurée à la surface de notre planète), remettant en question le potentiel d’habitabilité de certaines planètes extrasolaires.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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